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Cette célèbre enseigne de prêt-à-porter placée en redressement judiciaire: va-t-elle fermer définitivement ?

Malgré le succès de la revente, cette enseigne fait face à des difficultés financières et ne parvient pas à être rentable.

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Derrière une enseigne de prêt-à-porter populaire peut, en réalité, se cacher des difficultés financières. La crise n’épargne personne. Nos lecteurs sur Nuit France le savent. Ces douze derniers mois, nous revenions sur les fermetures de points de vente pour des dizaines de groupes.

Malheureusement, si l’année 2024 était noire, 2025 risque de suivre ses pas. La preuve, encore aujourd’hui, avec les difficultés que rencontre une enseigne de seconde main. Malgré le succès dans la vente d’articles d’occasion, certaines entreprises ne parviennent pas à maintenir leur activité. D’autres avancent pas à pas et ne peuvent pas voir loin. C’est le cas de la plateforme dont nous parlons aujourd’hui, placée en redressement judiciaire.

Des enseignes en difficulté 

Le marché de la seconde main profite d’une tendance intéressante. En effet, avec l’inflation, les consommateurs se tournent de plus en plus vers cette option. Ils peuvent, à moindre coût, s’offrir des articles en parfait état. 

Malgré cette tendance favorable, certaines start-ups qui se spécialisent dans la seconde main peinent à maintenir leur activité. Plusieurs enseignes prometteuses, comme Beebs pour les articles pour enfants, Wethenew pour les sneakers, ou encore Barooders pour l’équipement sportif, rencontrent des difficultés financières.

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Une autre enseigne prometteuse fait face à de grosses difficultés. Alors qu’elle existe depuis 2021, nous pensions que le succès serait au rendez-vous pendant de longues années. Il faut dire que son système innovant et pratique lui permet de se défaire de la concurrence. C’était sans compter la conjoncture économique actuelle, sans pitié.

OMAJ : une alternative à Vinted qui n’est toujours pas rentable

Les fondateurs d’OMAJ, Marine Daul Mernier et Paul Charon, avaient de grandes ambitions pour cette plateforme de revente. Le but était de se démarquer de la concurrence en proposant un service clé en main à ses utilisateurs.

Contrairement à Vinted, où les particuliers gèrent directement leurs transactions, cette start-up prend en charge l’ensemble des étapes : prise de photos, authentification des articles, gestion logistique et expédition. Une approche séduisante, mais coûteuse à opérer pour l’enseigne.

Depuis sa création, l’entreprise n’a jamais atteint la rentabilité. Son modèle économique nécessite un volume de transactions particulièrement important pour couvrir ses frais fixes, un objectif difficile à atteindre dans un marché concurrentiel. Quel est donc l’avenir pour cette enseigne prometteuse ?

Un plan de transformation pour tenter de survivre

Consciente de ces défis, l’entreprise lançait un plan de transformation il y a six mois afin de réduire ses coûts. Jusqu’alors, elle gérait la réception et l’expédition des articles depuis un entrepôt à Saint-Ouen. Désormais, ces opérations ont été externalisées pour optimiser les dépenses logistiques. Cette réorganisation s’accompagne d’une réduction de moitié des effectifs.

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En parallèle, l’enseigne réduit son budget marketing et durcit ses critères de sélection pour les vêtements. Elle mise tout sur la qualité, rien que la qualité. Grâce à ces ajustements, la plateforme continue son activité et améliore sa performance financière.

En effet, en dépit d’une dette de 700 000 euros en 2023, l’entreprise peut se vanter d’avoir levé 1,7 million d’euros. Une partie de cette somme, 450 000 euros, vient d’un financement participatif. Il faut dire que de nombreux consommateurs croient au potentiel de cette enseigne.

En effet, l’été dernier, une nouvelle campagne de levée de fonds permettait de récolter 220 000 euros supplémentaires. Certes, ces efforts permettent de gagner du temps. Mais l’avenir de l’enseigne reste incertain. Après son placement en redressement judiciaire, le 8 janvier 2025, l’entreprise doit trouver un repreneur. Les 150 000 utilisateurs espèrent que la fin sera heureuse.

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