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Les Français ont l’habitude. Deux fois par an, ils subissent le changement d’heure. Le passage à l’heure d’été booste le moral, avec les jours qui rallongent. En revanche, l’heure d’hiver est toujours un moment difficile à appréhender.
Depuis la nuit du 26 au 27 octobre 2024, nous vivons sous l’heure d’hiver. Les journées sont plus courtes et, en pleine saison hivernale, le soleil termine bien vite sa course. Ce changement d’heure, bien que polémique, existe depuis 1975. En réalité, son invention remonte à 1916, mais l’initiative disparut en 1944, avant de revenir plus de trente ans après.
Changement d’heure : faisons-nous réellement des économies ?
Le retour du changement d’heure dans les années 1970 trouvait sa justification dans l’objectif de faire face à la crise énergétique. En effet, le passage à l’heure d’hiver avait pour but de réduire la consommation d’énergie en alignant davantage les heures d’activité humaine avec la lumière naturelle.
Cependant, les résultats sont loin d’être convaincants. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les économies réalisées en termes d’énergie et de réduction des émissions de CO2 restent modestes.
En parallèle, des organisations comme l’Association contre l’heure d’été double (Ached) pointent du doigt les effets secondaires indésirables. Parmi ceux-ci, une hausse des accidents de la circulation, particulièrement durant les périodes de transition.
Sans parler du fait que les Français n’apprécient pas le changement d’heure. Ils mettent parfois plusieurs jours avant de retrouver leur rythme, par exemple. Sans parler du fait que cela pèse sur le moral de voir le soleil disparaître si vite durant les mois d’hiver.
Des impacts sur le bien-être et la santé
Les impacts sur le rythme biologique des Français, en plus des effets très modestes sur les économies d’énergie, poussent à la réflexion depuis des années. Avant le changement d’heure, nous vivions avec l’heure standard, soit l’heure d’hiver. Mais de nombreux citoyens aimeraient en finir avec ce changement d’heure pour rester, tout au long de l’année, avec l’heure d’été.
Une idée qui ne plaît pas forcément aux habitants du nord de la France. En effet, en conservant l’heure d’été, le soleil se lèverait encore plus tard le matin. Il faudrait parfois attendre 10 heures avant qu’il n’éblouisse les habitants.
En attendant une possible évolution des règles, le prochain ajustement interviendra dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 mars 2025. À deux heures du matin, il sera alors trois heures. Si les appareils numériques se mettront à jour automatiquement, il faudra changer manuellement les réveils et les horloges.
Un débat en suspens
Le changement d’heure fait l’objet de controverses depuis de nombreuses années. En 2018, l’Union européenne engageait une réflexion sur la suppression de ce dispositif, à la suite d’une consultation publique où une majorité de citoyens déclaraient être en faveur de son abolition. Pourtant, ce projet semble aujourd’hui au point mort.
Pour l’instant, les Français et les autres habitants de l’Union européenne continueront donc à ajuster leurs horloges deux fois par an. La question reste sur la table. Cependant, aucune décision concrète ne semble imminente. De quoi laisser présager que ce rituel biannuel perdurera encore plusieurs années.
Notons qu’il y a près de 80 pays, partout dans le monde, qui pratiquent le changement d’heure. La majorité d’entre eux se trouve en Europe et en Amérique du Nord. En outre, ils sont plus de 140 à l’avoir déjà testé. Mais certains ont décidé, à un moment de leur histoire, de l’abandonner.
