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Sur Nuit France, nous abordons depuis plus d’un an la situation difficile des enseignes du prêt-à-porter et de la cosmétique. La crise fragilise ces secteurs. Pour autant, elle n’épargne pas le milieu de la restauration. Déjà fragilisé par le manque de main-d’œuvre, ce dernier note également une baisse de fréquentation dans de nombreux établissements.
Comme toujours, même les enseignes les plus populaires souffrent de la crise. Et lorsque les restaurants se vident, la balance entre les dépenses et les recettes penche du mauvais côté. De quoi pousser les tribunaux à agir et à placer des entreprises en redressement judiciaire. C’est actuellement la situation de huit établissements d’une célèbre enseigne.
Une enseigne face à la crise
Vous connaissez sans doute l’enseigne dont nous parlons aujourd’hui. Il s’agit de Buffallo Grill. Alors que la marque se lance dans un profond changement d’identité visuelle, avec notamment la modernisation de ses restaurants, huit d’entre eux font face à une situation difficile. Dans le nord de la Bretagne, ces établissements pourraient fermer. De quoi mettre en péril 160 emplois.
Depuis sa création en 1980, Buffalo Grill bâtit son succès sur une ambiance « western » et « far-west ». Cependant, pour répondre aux attentes d’une clientèle en quête de nouveauté, l’enseigne amorce un virage stratégique. Exit les cowboys et les décors de saloons, place au road trip américain avec une inspiration de la mythique Route 66.
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Ce nouveau concept, déjà adopté par une dizaine des 326 établissements en France, vise à moderniser l’image de l’enseigne et à séduire une clientèle plus large. Mais cette transformation, bien accueillie dans certains secteurs, contraste avec les difficultés rencontrées par d’autres franchises, notamment en Bretagne.
Huit restaurants en redressement judiciaire
Le 15 janvier 2025, le tribunal de commerce de Brest plaçait huit restaurants Buffalo Grill en redressement judiciaire. Ces établissements, gérés par Marie-Aude Naze, se trouvent dans le nord de la Bretagne. Cette décision fait suite à une première alerte en novembre 2024, lorsque la SARL Buffa’lorn, qui exploite ces restaurants, avait déjà été mise en difficulté financière.
L’enseigne fait donc face à de réelles difficultés à Landerneau, Morlaix, Trégueux, Bain-de-Bretagne, Lamballe, Saint-Agathon, Lannion et Guilers.
En tout, ce sont 160 emplois qui se retrouvent menacés. Selon les informations disponibles, la cessation de paiement de ces établissements remonte au 15 juillet 2024, laissant la gérante dans l’incapacité de respecter ses obligations financières.
Rassurons-nous cependant, le placement en redressement judiciaire ne signifie pas la fermeture immédiate de ces huit restaurants. Cette procédure leur accorde un délai de six mois pour tenter de rétablir leur situation. Le tribunal espère ainsi éviter une liquidation définitive. L’enseigne doit donc permettre à ses restaurants de restructurer leur activité.
Une crise qui n’épargne personne
Bien que le chiffre d’affaires du secteur de la restauration ait atteint un record de 120 milliards d’euros en 2023, cette performance masque une réalité plus complexe. La hausse des prix fait mécaniquement grimper les recettes, mais la fréquentation des restaurants est en baisse.
Pour Buffalo Grill, la modernisation de ses établissements s’inscrit dans une stratégie visant à attirer une nouvelle clientèle. Toutefois, cette transformation n’a pas d’impact sur l’offre culinaire, qui reste fidèle aux plats de l’enseigne.
Toutes les enseignes savent qu’elles doivent avoir un coup d’avance. Revoir la stratégie est essentiel dès les premiers signes de faiblesse. La crise n’épargne personne, pas même les gros acteurs du secteur. Ceux qui résistent sont donc ceux qui agissent.
