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Nous en parlions sur Nuit France en relayant les propos de Jean-Michel Leclerc, les négociations entre les distributeurs et les industriels battent leur plein. Elles doivent trouver leur conclusion le 1ᵉʳ mars prochain. Mais les tensions sont vives et inquiètent notamment l’enseigne Lidl.
Enfin, après les prises de position de Michel-Édouard Leclerc (Leclerc) et Thierry Cotillard (Intermarché), c’est Michel Biero, vice-président de Lidl France, qui s’exprime sur cette situation complexe. Lors de son intervention sur BFMTV le 16 janvier, il tenait un discours ferme, dénonçant les demandes « inacceptables » de certains industriels. De quoi faire craindre le pire aux clients de cette enseigne si populaire en France.
Lidl envisage un boycott
Michel Biero pointe du doigt les exigences disproportionnées des multinationales, malgré des contextes favorables sur certains fronts. Il ne nie pas la hausse des prix de certaines matières premières. En revanche, il aimerait que les industriels prennent en compte la baisse de l’énergie, du transport ou du pétrole. À ses yeux, ce n’est pas le cas.
Le vice-président de Lidl France appelle donc les industriels à revenir à la raison. Il est essentiel de trouver un compromis pour protéger le pouvoir d’achat des Français. Pour autant, un tel compromis est loin d’être certain.
Alors, face à ce qu’il perçoit comme un manque de transparence, Michel Biero n’exclut pas de boycotter certaines marques nationales si les négociations échouent. Une décision catégorique qui ne ferait sans doute pas le bonheur des clients. Pour autant, ces derniers s’attendent à voir les conséquences de la baisse de l’inflation en 2025.
Lidl axe sa stratégie sur les marques de distributeur
Avec 90 % de son assortiment composé de marques de distributeur, Lidl est moins dépendant des grandes marques que d’autres enseignes. Cependant, Michel Biero reconnaît l’importance des marques nationales pour attirer les consommateurs. Il sait, en effet, que les Français y sont attachés.
Il distingue toutefois les demandes raisonnables des petites et moyennes entreprises (PME), qui sollicitent des augmentations de 2 à 3 %, de celles des grandes multinationales, qui revendiquent des hausses allant jusqu’à 10 %.
Pour atténuer les impacts de ces hausses sur les consommateurs, Lidl annonce des efforts significatifs sur ses propres marges. Michel Biero rassure les clients, il veut les protéger. Alors, Lidl compte rogner sur ses marges afin de limiter au maximum les augmentations. C’est indispensable pour permettre à l’enseigne de rester compétitive.
Un enjeu stratégique pour l’avenir
La position de Lidl reste claire : offrir des produits accessibles tout en garantissant leur qualité. Avec une large majorité de produits sous marque de distributeur, l’enseigne peut mieux résister aux fluctuations des prix des grandes marques. Cependant, Michel Biero est conscient que l’issue des négociations influencera directement l’attractivité des magasins Lidl.
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Pour les consommateurs, l’enjeu est également de taille. En effet, ces négociations détermineront les prix en rayon pour les mois à venir. L’équilibre est fragile : préserver le pouvoir d’achat tout en soutenant la rentabilité des acteurs économiques.
Le 1ᵉʳ mars 2025, date limite des discussions, sera donc décisif. Les consommateurs, tout comme les enseignes, attendent avec impatience le verdict de ces négociations. Nous savons qu’elles sont tendues. Mais nous espérons que les deux partis trouveront un compromis qui permettra aux Français de ne pas perdre en pouvoir d’achat.
