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L’eau du robinet, celle que nous consommons quotidiennement, est souvent perçue comme une ressource simple et saine. Mais imaginez un instant qu’elle puisse receler des substances dangereuses, capables de nuire à votre santé à long terme. Cela semble invraisemblable, et pourtant, une étude récente fait état d’une contamination de grande envergure.
Les risques sont bien réels pour des milliers de Français. Mais où en est réellement la qualité de l’eau dans votre région ? Réponse ici, avec un zoom sur la présence de chlorure de vinyle monomère (CVM), une substance cancérigène insidieuse.
L’eau du robinet dangereuse
À première vue, l’eau du robinet semble être l’une des solutions les plus pratiques et les plus écologiques pour étancher notre soif. Cependant, des recherches récentes ont révélé un scandale sanitaire.
Gaspard Lemaire, un expert en droit de l’environnement, a mis en lumière un problème de taille lors de son passage sur « Envoyé spécial », de France 2. L’eau du robinet, acheminée via des canalisations en PVC installées dans les années 70-80, contient des résidus de chlorure de vinyle monomère (CVM). Cette substance pourrait bien être cancérigène.
Le CVM est un gaz incolore et inodore, et sa présence dans l’eau n’est pas évidente à détecter sans analyse. Cette substance se retrouve dans les canalisations de certaines régions, où elle se diffuse directement dans l’eau potable.
Le phénomène est d’autant plus prononcé par temps chaud. En été, notamment, la concentration en CVM augmente et devient encore plus problématique. Surtout pour les zones situées à l’extrémité des réseaux, souvent dans des communes rurales.
Les zones les plus touchées
Les chiffres qui émergent de cette étude sont alarmants. Selon les données disponibles, près de 140 000 km de canalisations en France seraient contaminées par le CVM.
Cependant, d’autres sources, comme les délégataires du service public, évoquent des chiffres plus élevés : jusqu’à 340 000 km. L’eau du robinet transportée par ces canalisations est donc en proie à un véritable danger. Des millions de personnes se retrouvent donc menacées.
Parmi les départements les plus touchés figurent l’Orne et la Dordogne, où il y a des cas de dépassements des seuils légaux de CVM. Les données analysées par Lemaire révèlent des concentrations en CVM dépassant jusqu’à 1 400 fois les limites autorisées.
À voir L’eau du robinet impropre à la consommation : les communes touchées par la contamination
Cette situation est particulièrement préoccupante lorsque nous savons que certaines régions n’ont même pas communiqué leurs données.
Les risques avec l’eau du robinet contaminée
Les dangers du CVM ne sont pas nouveaux. Depuis les années 80, les autorités sanitaires mondiales ont reconnu cette substance comme cancérigène.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en évidence les risques accrus de cancers du foie pour les personnes exposées à cette substance. En plus, le risque se révèle cinq fois plus élevé que la moyenne.
Les autorités européennes ont instauré des directives pour réduire l’exposition à ce gaz. Pourtant, les actions concrètes n’ont commencé que bien plus tard. Notamment avec les contrôles de la qualité de l’eau effectués par les Agences régionales de Santé (ARS) en 2012.
Le CVM, présent dans l’eau du robinet de certaines régions, reste donc un problème sanitaire majeur, d’autant plus qu’il est souvent invisible et inodore. Par conséquent, il devient crucial de surveiller régulièrement la qualité de l’eau pour éviter toute exposition prolongée.
