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Depuis cinq ans, les enseignes de prêt-à-porter affrontent une crise économique sans précédent. Cette crise n’épargne personne. En effet, même les groupes les plus populaires doivent réviser leurs stratégies pour survivre.
Certaines marques, malgré leur renommée, ne parviennent pas à s’adapter. Elles se voient alors contraintes de fermer des magasins, voire de disparaître totalement. Des groupes, sentant qu’il est temps de changer d’air, les laissent entre les mains de repreneurs. C’est le cas aujourd’hui avec cette marque qui, nous l’espérons, pourra compter sur sa notoriété pour convaincre un groupe de la racheter.
Une enseigne de prêt-à-porter dans la tourmente ?
Petit Bateau est une marque au passé riche et unique. Fondée en 1893, elle dépose son célèbre nom en 1920. Pour cela, elle s’inspire de la comptine pour enfants « Maman les p’tits bateaux ». Dès le départ, elle se spécialise dans les vêtements et sous-vêtements pour enfants. Rapidement, elle impose son nom dans le secteur du prêt-à-porter.
L’une de ses créations phares, la petite culotte, est l’œuvre d’Étienne Valton, fils du fondateur. Cette innovation lui permet de décrocher le Grand Prix de l’Innovation en 1937. Après la Seconde Guerre mondiale, Petit Bateau rencontre un grand succès dans toute la France et, en 1988, elle rejoint le groupe Rocher, également propriétaire de la marque Yves Rocher.
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Avec l’appui de ce géant, Petit Bateau s’internationalise. En effet, la marque de prêt-à-porter ouvre 370 magasins à travers le monde, dont 200 à l’étranger, et collabore avec 760 détaillants, dont 500 hors de France.
Une santé financière solide, mais un tournant stratégique
Contrairement à certaines enseignes en difficulté, Petit Bateau affiche une situation financière saine. En 2024, la marque enregistre par exemple une croissance mondiale de 3 % de son chiffre d’affaires, avec une hausse notable de 7 % en France. Ne mâchons pas les mots, c’est un exploit dans un secteur du prêt-à-porter, souvent en déclin.
Cependant, le groupe Rocher, maison mère de Petit Bateau, vient d’officialiser son intention de céder la marque. Cette décision s’inscrit dans une stratégie de recentrage sur ses activités principales, à savoir les cosmétiques, avec des marques comme Yves Rocher, Arbonne ou Sabon.
Selon Jean-David Schwartz, directeur général du groupe, cette cession ne reflète pas un désintérêt pour Petit Bateau, mais une volonté de donner à la marque les moyens de se réinventer sous une nouvelle direction. Quel avenir attend donc ce géant du prêt-à-porter ?
À la recherche d’un repreneur visionnaire
Pour Petit Bateau, l’avenir repose désormais sur la capacité à trouver un acquéreur capable de porter la marque de prêt-à-porter vers de nouveaux sommets. Le groupe Rocher insiste sur l’importance de sélectionner un repreneur partageant une vision ambitieuse et des perspectives de croissance claires.
L’objectif est d’officialiser la cession d’ici la fin de 2025. Les magasins, fidèles à leur réputation, continueront à proposer des vêtements de qualité pour les enfants, tout en explorant de nouvelles opportunités pour se moderniser et répondre aux attentes des consommateurs d’aujourd’hui.
Cela fait des décennies que Petit Bateau nous démontre à quel point elle s’impose comme une marque résiliente et ingénieuse. La transition à venir pourrait marquer un tournant décisif dans son histoire. Certes, cela peut en inquiéter certains. Mais cette nouvelle épreuve pourrait lui permettre de consolider sa place d’acteur clé dans le secteur du prêt-à-porter pour enfants.
Avec des bases solides et une clientèle fidèle, la marque est bien positionnée pour s’adapter et prospérer sous l’impulsion d’un nouveau propriétaire. Les parents continueront sans doute à se tourner vers Petit Bateau. Ils savent qu’ils peuvent habiller leurs enfants avec des vêtements confortables et durables.