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Une nouvelle étude alerte sur les microplastiques dans les eaux en bouteille en France

Une récente étude alarmante concernant les eaux en bouteille inquiète les Français qui en consomment tous les jours.

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En buvant des eaux en bouteille, nous ingérons également des microplastiques, ces fragments de plastique qui mesurent moins de cinq millimètres. Ces derniers proviennent de la dégradation des matériaux plastiques.

Ce n’est pas une surprise, cela fait des années que de nombreuses associations alertent sur cette situation. Récemment, c’est une nouvelle étude disponible dans la revue PLOS Water qui ajoute sa pierre à l’édifice. Elle nous révèle que la concentration varie selon les marques. Cette analyse, menée par des chercheurs du CNRS à Toulouse, se base sur l’examen de dix références d’eaux en bouteille, sans toutefois divulguer leurs noms.

Eaux en bouteille : des concentrations variables

Les résultats montrent que les concentrations en microplastiques vont de 0,001 à 0,250 microgramme par litre, une différence significative. Selon les chercheurs, cette disparité souligne l’influence de la marque que les Français choisissent sur le niveau d’exposition aux microplastiques lors de la consommation d’eaux en bouteille.

En parallèle, l’étude mesure les microplastiques présents dans l’eau du robinet à Toulouse. Souvent, un débat enflamme les deux camps. Vous savez, ceux qui optent pour les eaux en bouteille et ceux qui ne boivent que l’eau du robinet. Ces derniers soulignent qu’ils ne consomment pas de microplastiques, contrairement au premier. 

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Mais est-ce exact ? Pas vraiment. L’étude nous révèle qu’il y a également des microplastiques. Cependant, les types de plastiques diffèrent. Cela suggère donc que d’autres étapes du traitement de l’eau sont responsables de cette contamination.

Un risque pour la santé des consommateurs

Les particules, qu’elles proviennent d’eaux en bouteille ou du robinet, mesurent pour la plupart moins de 20 microns de diamètre. Ces très petites particules sont les plus dangereuses pour la santé humaine, d’après les chercheurs. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), leur taille leur permet de pénétrer dans la circulation sanguine et d’atteindre différents organes.

L’étude démontre également que la mesure précise de ces particules est possible, malgré les réticences de la Commission européenne qui juge cette détection complexe. Les auteurs insistent sur l’importance d’inclure ces microplastiques dans les futures réglementations concernant l’eau potable (eaux en bouteille et eau du robinet).

L’étude ne se conclut pas par la dangerosité des microplastiques. Il faut dire qu’elle reste incertaine. Cependant, de plus en plus de recherches suggèrent des liens entre leur présence et divers problèmes de santé.

Une pollution alarmante

Les microplastiques sont aujourd’hui partout : dans l’air, l’eau, les aliments, les emballages, les textiles, les pneus ou encore les cosmétiques. Les études insistent sur leur présence dans de nombreux organes humains, notamment les poumons, le foie, les reins, et même le placenta.

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Face à l’urgence de la situation, l’Union européenne prévoit de durcir les règles concernant les microplastiques. En décembre dernier, les États membres approuvaient des mesures obligeant les industriels à mieux contrôler leur utilisation.

En attendant des mesures plus strictes, il est possible de limiter son exposition par quelques gestes simples. D’abord, nous vous conseillons d’éviter les eaux en bouteille. Plus largement, méfiez-vous du plastique.

Par exemple, ne chauffez pas des aliments dans des récipients en plastique. Optez, en outre, pour des vêtements en fibres naturelles. Enfin, nous vous conseillons d’aérer régulièrement son intérieur pour réduire la concentration de particules dans l’air.

Ces actions sont insuffisantes pour éradiquer le problème. Mais elles permettent de réduire les risques par un principe de précaution. Quant aux eaux en bouteille, n’hésitez pas à lire les nombreuses études à votre disposition.

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