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L’année commence bien pour les épargnants français. En effet, c’est au mois de janvier qu’ils perçoivent les intérêts que leur apportent les placements qu’ils réalisent. Plus le taux d’intérêt est important, plus la somme qu’ils reçoivent est conséquente.
Ils peuvent en profiter, car la Banque de France prévoit des changements importants pour l’année 2025. Des changements qui devront pousser les épargnants à revoir leur stratégie. Cette année, il va falloir réfléchir pour maximiser ses revenus.
Des intérêts pour bien commencer l’année pour les épargnants
Pour les épargnants qui possèdent des livrets d’épargne défiscalisés, ce début d’année est synonyme de versements conséquents. Si une personne a atteint le plafond de son Livret A (22 950 euros), elle reçoit en début d’année 688 euros grâce au taux de 3 %.
L’encours moyen, estimé à 7 077 €, a généré environ 212 € d’intérêts en moyenne pour les épargnants. Ces rendements, appréciables pour beaucoup, risquent toutefois de diminuer dès cette année en raison du ralentissement de l’inflation.
En effet, les livrets d’épargne comme le Livret A ou le LDDS subissent une révision des taux deux fois par an. Cette dernière intervient en février et en août. Ces ajustements tiennent compte de l’évolution de l’inflation et des marchés financiers.
Le 15 janvier, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, dévoilera ses recommandations pour les nouveaux taux applicables dès le 1ᵉʳ février 2025. Ces propositions, qui se basent sur les données d’inflation de juillet à décembre 2024, seront ensuite validées (ou ajustées) par l’exécutif avant leur publication au Journal Officiel.
Une baisse prévisible pour les épargnants ?
Pour le Livret A, les épargnants ne s’attendent pas à une grande surprise. En effet, selon Éric Lombard, directeur général de la Caisse des Dépôts, le taux devrait baisser à 2,5 %, soit une diminution de 0,5 point. Ce recul est évidemment la conséquence du ralentissement de l’inflation, qui reste le principal critère de calcul de la rémunération de ce placement.
De manière similaire, le LDDS, aligné sur le taux du Livret A, subira également cette baisse. La tendance est un peu plus floue pour le Livret d’Épargne Populaire. Aujourd’hui, le LEP rémunère ses 12 millions d’épargnants à 4 %.
Son futur niveau reste incertain. Selon la formule de calcul réglementaire, il devrait descendre à 3 %, mais une revalorisation supérieure est possible. Le gouvernement, rappelons-le, peut intervenir pour limiter une baisse dommageable pour les épargnants.
Une question d’organisation
Ces ajustements auront un impact direct sur les rendements des épargnants. En effet, les détenteurs d’un Livret A ou d’un LDDS devront s’adapter à des intérêts moindres. De leur côté, les titulaires d’un LEP espèrent un taux plus compétitif, bien que tout dépendra des priorités budgétaires du gouvernement.
L’annonce du gouverneur de la Banque de France représente un rendez-vous majeur pour des millions de Français. Si la baisse des taux semble inévitable pour certains livrets, les titulaires de LEP pourraient bénéficier d’un soutien supplémentaire.
Dans tous les cas, les épargnants vont devoir s’organiser. Ils devront sans doute obligatoirement opter pour une diversification de leur épargne pour maximiser les revenus. C’est donc le moment de se renseigner sur les autres produits. Certains produits, attractifs, peuvent les tenter, bien qu’ils ne présentent pas forcément les mêmes atouts que les livrets réglementés.