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Pendant des semaines, les retraités craignaient le pire concernant la revalorisation de leur pension. Rappelez-vous, Michel Barnier comptait geler cette revalorisation pour faire des économies. Finalement, suite à la colère des députés, il optait pour réduire cette revalorisation.
Les seniors s’attendaient donc à profiter d’une hausse de 0,8 % à compter du 1ᵉʳ janvier 2025. Une maigre consolation, surtout après les 5,3 % de l’année précédente. Mais c’était sans compter la censure du gouvernement, votée par l’Assemblée nationale. Une censure qui s’impose comme une excellente nouvelle pour les retraités. Mais attention à la mauvaise surprise du mois de janvier.
Des retraités déçus en janvier ?
Après un long débat politique, les retraités sortent gagnants. En effet, ils vont profiter d’une augmentation de 2,2 %. Cette dernière s’appliquera à toutes les pensions de base, sans distinction. Exit les propositions complexes mêlant revalorisations partielles et primes ponctuelles pour certains foyers.
La simplicité triomphe au détriment des économies que l’État souhaitait réaliser. Souvenez-vous, Michel Barnier nous indiquait qu’un gel de la revalorisation annuelle permettrait de réaliser quatre milliards d’économies. En pleine période d’austérité économique, cette proposition était évidemment la bienvenue pour les finances de l’État.
À voir Augmentation des retraites : toutes les revalorisations des pensions attendues en 2025
Ce dernier, finalement, ne fera pas ses belles économies. Pour autant, la hausse est moins spectaculaire que celle de janvier 2024. Certes, c’est toujours appréciable. Pour autant, les retraités ne cachent pas une certaine déception. Après tout, l’inflation est toujours présente sur le territoire. Une déception qui devrait en précéder une autre en janvier.
Une double déception ?
En effet, ce n’est pas ce faible montant qui surprend le plus les retraités. Ce jeudi 9 janvier, jour de versement des pensions par l’Assurance Retraite, beaucoup constateront avec étonnement que le montant reçu reste identique à celui de décembre.
Contrairement à ce que certains pourraient penser, il ne s’agit ni d’une erreur ni d’un oubli, et encore moins d’un problème technique. Cette situation découle simplement du fonctionnement habituel des versements des pensions.
Les pensions de retraite du régime général, gérées par la CNAV/Carsat, sont versées de manière rétroactive, c’est-à-dire à échu. Concrètement, cela signifie que le montant de janvier correspond aux droits acquis pour le mois de décembre.
Par conséquent, l’augmentation de 2,2 % ne s’appliquera qu’à partir de la pension attribuée pour janvier, versée début février, précisément le 7 février.
À voir Augmentation des retraites Carsat 2025 : cette date à laquelle vous pourrez en profiter
Encore un peu de patience
Les retraités devront donc attendre un mois de plus avant de percevoir le supplément. À compter de février, cette revalorisation de 2,2 % sera effective, permettant aux 15 millions de bénéficiaires de toucher une pension légèrement plus importante.
En attendant, cette temporalité, bien que conforme aux règles administratives, peut engendrer de la frustration, surtout pour des retraités qui font face à des hausses importantes de leurs dépenses courantes en ce début d’année.
Si cette augmentation est un soulagement pour beaucoup, elle reste modeste au regard du contexte économique. Pour les retraités, dont le pouvoir d’achat est régulièrement mis à l’épreuve, cette revalorisation est loin de compenser l’impact des hausses généralisées des prix.
Il faut cependant se souvenir que la situation aurait pu être bien pire. Les retraités auraient pu se retrouver sans revalorisation, ou avec une hausse encore plus modeste.
