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En 2023, le gouvernement écoutait les bénéficiaires de l’AAH. Cela faisait des années que ces derniers militaient pour une évolution concernant la méthode de calcul et d’obtention de cette précieuse aide.
Ainsi, le 1ᵉʳ octobre 2023 entrait en vigueur la déconjugalisation de l’Allocation aux Adultes Handicapés. Depuis ce jour, seuls les revenus du demandeur entrent en compte, et non plus ceux du conjoint. D’après l’Insee, cette réforme ô combien marquante profite à environ 150 000 ménages. En moyenne, ils gagnent 237 euros supplémentaires chaque mois. Mais qui sont vraiment les gagnants ? Nos confrères de MoneyVox nous apportent la réponse.
AAH : une réforme pour renforcer l’autonomie
La réforme repose sur un principe simple. En effet, seules les ressources du bénéficiaire sont désormais prises en compte dans le calcul de l’allocation. Désormais, la Caf ne demande plus les revenus du conjoint. Cela marque une rupture avec le système précédent.
Selon l’Insee, une fois la réforme pleinement appliquée (hors dispositif transitoire qui maintient temporairement le mode de calcul conjugalisé si celui-ci est plus avantageux), les 200 000 foyers concernés ont vu leurs revenus annuels augmenter en moyenne de 2 840 euros, soit environ 237 euros par mois.
L’analyse de l’Insee montre que les 60 % des ménages les plus riches comptent parmi les principaux bénéficiaires. À ces niveaux de revenus, l’amélioration du niveau de vie moyen est de 30 euros par an pour l’ensemble des ménages, bien que le nombre de bénéficiaires de l’AAH reste faible dans cette tranche de population.
Pour les ménages situés dans le 8ᵉ décile (entre 10 % et 20 % des foyers les plus riches), le gain moyen culmine à 40 euros par an. Ces chiffres soulignent que la réforme, bien que globalement bénéfique, produit des effets proportionnellement plus importants dans les foyers au niveau de vie relativement élevé.
Les perdants : les ménages modestes en minorité
En revanche, nos confrères de MoneyVox apportent une autre nouvelle. En effet, la réforme engendre des pertes pour environ 30 % des ménages les plus modestes, bien que ces cas restent marginaux. La perte moyenne de niveau de vie dans cette catégorie est faible, car le nombre de bénéficiaires de l’AAH vivant en couple y est limité.
Ces situations de perte concernent principalement des cas spécifiques. L’Insee explique que cela se produit lorsque le bénéficiaire de l’AAH a des revenus individuels qui dépassent le plafond de la prestation individualisée, alors que les revenus du couple étaient auparavant inférieurs au plafond conjugalisé.
Notons une information importante. En effet, quid des allocataires déjà en couple lors de l’entrée en vigueur de la réforme ? Si ces derniers ne reçoivent aucun avantage avec la réforme, alors ils gardent le précédent mode de calcul.
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Le gouvernement optimiste sur l’impact global
En novembre 2023, le gouvernement estimait à 120 000 le nombre de bénéficiaires directs de cette réforme. Il estimait le gain moyen à 350 euros par mois. Ces chiffres, légèrement différents de ceux de l’Insee, reflètent des projections basées sur le début de la mise en œuvre.
La déconjugalisation de l’AAH représente une avancée majeure pour l’autonomie des personnes en situation de handicap. Nous notons cependant des impacts inégaux selon la catégorie de revenus. Cela souligne évidemment la complexité d’une telle réforme. La complexité à concilier justice sociale et individualisation des droits.
Source : MoneyVox
