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Depuis plusieurs semaines, la Chine fait face à une augmentation significative des maladies respiratoires, ce qui alimente les spéculations sur une possible nouvelle pandémie. Il faut dire que les Français ont évidemment encore en tête la dernière crise sanitaire de 2020. Elle aussi trouvait son origine en Chine.
Parmi les agents pathogènes en circulation, le métapneumovirus humain (HMPV) attire particulièrement l’attention. Ce virus respiratoire, identifié pour la première fois en 2001, inquiète les populations locales et soulève des questions sur sa gravité et ses implications. Faut-il craindre le pire ou faut-il nuancer et rassurer la population ? Un équilibre difficile à trouver, surtout après les erreurs de communication du gouvernement en 2019 et en 2020.
Pandémie : l’hiver responsable de la hausse des cas
Commençons par poser la situation avant de parler de pandémie. En effet, chaque hiver, les infections respiratoires augmentent en Chine, comme dans de nombreux autres pays. Ainsi, noter une hausse des cas n’est pas, en soi, une surprise.
Cependant, cette année, les provinces du nord signalent une recrudescence exceptionnelle des cas. Le HMPV, qui provoque des symptômes similaires à ceux d’un rhume – comme la toux et la fièvre – est l’un des principaux responsables.
Bien que bénin pour la majorité, ce virus peut entraîner des complications graves chez les populations vulnérables, notamment les personnes âgées, les enfants en bas âge et celles dont le système immunitaire est affaibli.
Il n’en fallait pas plus que pour des rumeurs de pandémie voient le jour. Des rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux et qui sont totalement fausses. En effet, la Chine n’a pas déclaré un état d’urgence sanitaire. En outre, aucune autorité officielle (ni à Pékin ni à l’OMS) ne confirme les allégations.
Le métapneumovirus humain : un virus sous surveillance
Il ne faut donc pas alerter la population pour rien. En effet, à l’heure actuelle, les infections s’inscrivent dans une tendance saisonnière.
Membre de la famille des Paramyxoviridae, le HMPV est un virus que nous connaissons relativement peu. Contrairement à des agents pathogènes (comme le Covid-19), il n’est pas à l’origine de pandémies mondiales. Cependant, l’absence de vaccin ou de traitement antiviral spécifique rend la prévention cruciale pour limiter sa propagation.
Reprenons donc les bases de la précédente pandémie. En effet, certaines mesures permettent de limiter la propagation du virus. Pensez donc à vous laver les mains régulièrement, à éviter les contacts avec vos proches qui ont des symptômes et à rester chez vous en cas de symptômes. Si vous sortez, portez un masque.
Ces pratiques restent des outils efficaces contre les virus respiratoires. Les experts rappellent également que l’utilisation excessive d’antiviraux peut entraîner des résistances ou des effets secondaires, et soulignent l’importance d’un usage approprié des traitements.
Faut-il s’inquiéter ?
La situation en Chine suscite, comme nous le disions, des réactions sur les réseaux sociaux. Nous pouvons y voir, par exemple, des hôpitaux qui accueillent des milliers de malades et des soignants qui ne savent plus comment faire pour les accueillir. De quoi faire craindre l’arrivée d’une nouvelle pandémie.
Cependant, une partie de ces contenus est hors contexte ou obsolète. Selon l’OMS, il n’y a actuellement aucun signe de crise sanitaire majeure. Les hôpitaux chinois sont effectivement sous pression, mais cette situation est fréquente pendant les périodes de pic saisonnier.
Malgré l’augmentation notable des cas, la situation demeure sous contrôle. La vigilance reste toutefois essentielle pour protéger les populations à risque et limiter la propagation des infections. Les autorités sanitaires internationales et chinoises poursuivent leur surveillance pour anticiper tout éventuel développement critique.
Vous pouvez donc vous rassurer. Aucune pandémie ne nous concerne à ce jour. Ces rumeurs sont la conséquence d’une histoire récente, celle du Covid-19. Forcément, le traumatisme est encore ancré dans l’esprit de la population.
