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Quitter un emploi qui ne correspond plus à nos attentes est un souhait partagé par beaucoup. Mais la crainte d’être au chômage et sans revenus, le temps de retrouver un poste, retient souvent les plus audacieux.
Pourtant, voici une bonne nouvelle : il est possible de démissionner tout en percevant l’allocation chômage. Mieux encore, des milliers de Français peuvent en bénéficier, et vous pourriez bien faire partie de ceux-là.
Les conditions pour prétendre à l’allocation chômage
Être sans emploi, ce n’est jamais une partie de plaisir. Entre le stress de trouver un nouveau poste et les fins de mois qui se compliquent, la vie n’est pas tendre. Heureusement, l’allocation chômage est là pour offrir un soutien financier précieux en période de transition professionnelle.
Cependant, le soutien financier n’est pas offert à tout le monde. Tout d’abord, il faut avoir travaillé un certain temps pour pouvoir toucher l’aide au chômage. Les demandeurs d’emploi doivent justifier d’au moins six mois d’activité professionnelle au cours des deux dernières années. Cela correspond à 130 jours ou 910 heures.
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L’allocation reste également réservée à ceux qui perdent leur emploi sans l’avoir voulu. Licenciement, fin de contrat ou rupture conventionnelle demeurent acceptés.
En revanche, si vous démissionnez sans raison valable, cela peut compliquer les choses. L’inscription à France Travail est aussi indispensable. Vous disposez d’un délai de 12 mois après la perte de votre emploi pour accomplir cette démarche.
Une exception pour obtenir l’allocation chômage
Les règles pour bénéficier de l’allocation chômage sont strictes, mais pas immuables. Une exception bien encadrée permet à certains salariés démissionnaires d’y prétendre, même sans rupture conventionnelle. Attention, avant de rédiger votre lettre de démission, gardez à l’esprit que cette dérogation ne concerne que des situations spécifiques.
L’exception s’applique aux salariés qui quittent leur emploi pour déménager avec leur partenaire de mariage ou PACS. Les célibataires, eux, devront suivre les règles classiques pour prétendre à l’allocation chômage. Pourtant, ne vous précipitez pas à faire vos cartons !
Pour que la démission soit légitime, l’union doit avoir lieu dans un délai de deux mois avant ou après le déménagement. En plus, des justificatifs, comme le certificat de mariage ou PACS ainsi qu’une preuve de changement de domicile, sont nécessaires pour valider votre demande.
D’autres règles à savoir
Vous venez de sceller votre union avec votre partenaire et vous préparez vos valises pour débuter une nouvelle vie ensemble ? Vous pensez pouvoir demander l’allocation chômage après avoir démissionné ? Pas si vite !
Avant de vous lancer, sachez que certaines règles peuvent compromettre votre dossier. Un déménagement à quelques rues de votre ancien domicile ne suffira pas pour prétendre à l’allocation chômage.
« Il doit exister un lien de causalité entre la démission et le changement de résidence. Autrement dit, un changement de résidence dans la même rue ou le même quartier ne permettrait pas d’établir que la démission ait été rendue nécessaire. », explique Pôle emploi (actuellement France Travail), interrogé par L’Internaute.
Et la distance ? L’Internaute affirme que France Travail n’a pas été clair sur ce point. L’organisme n’a, jusqu’à ce jour, pas défini de distance minimale précise entre l’ancien lieu de travail et la nouvelle résidence.
Toutefois, si vous disposez d’un moyen de transport direct pour rejoindre votre travail, l’organisme pourrait refuser votre dossier. Cette mesure vise uniquement les salariés dont la nouvelle localisation rend l’emploi inaccessible.