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Nous venons de vivre une année historique à plus d’un titre. Du côté politique, l’instabilité est sans doute le maître-mot de 2023, au grand malheur d’Emmanuel Macron. Son Premier ministre, Michel Barnier, n’est plus (suite à une censure) et voit son projet de gel des revalorisations des retraites tomber à l’eau.
La nomination de François Bayrou à la tête du gouvernement n’est pas, pour les retraités, une mauvaise nouvelle. Ce dernier n’a pas le temps de boucler un budget pour 2025 et doit donc accepter la revalorisation logique des pensions de retraite pour le mois de janvier. Une tournure qui est à l’avantage de nos amis les seniors.
Retraites : derrière la censure, une bonne nouvelle
Avant la censure, Michel Barnier et les siens expliquaient sur les plateaux de télévision à quel point une telle situation serait catastrophique pour les finances du pays. En effet, la France commencerait l’année sans budget.
Évidemment, nous ne sommes pas dans le flou. À vrai dire, nous reprenons simplement le budget de l’année 2024, en attendant les changements du nouveau gouvernement. Ainsi, avec la censure, les derniers espoirs de Michel Barnier concernant ses propositions budgétaires se sont évanouis.
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Parmi celles-ci, une mesure impopulaire visait à retarder la revalorisation des pensions de retraite à juillet 2025, au lieu de janvier comme le prévoit la législation. Cette idée, qui permettait de réaliser des économies, suscitait surtout une forte opposition parlementaire.
Face aux critiques, le gouvernement optait alors pour un compromis. Plutôt que geler les retraites, il proposait de réduire de moitié la revalorisation. Les retraités les plus précaires profiteraient, en juillet, d’une seconde hausse. Cependant, cette solution hybride ne concernait pas tous les retraités, laissant certains avec une hausse modeste unique.
Une revalorisation totale pour les retraités
La censure a balayé ces ajustements progressifs. Ainsi, dès le 1ᵉʳ janvier 2025, les pensions de retraite profiteront d’une revalorisation conformément à la loi, soit une augmentation de 2,2 %. Cet ajustement automatique repose sur l’évolution de l’inflation sur les douze mois précédents.
Cette hausse garantit le maintien du pouvoir d’achat des retraités en 2025. Aucun Français ne se retrouve sur le côté. Tous les seniors, peu importe combien ils gagnent, toucheront donc un peu plus d’argent chaque mois.
Cependant, bien que positive, cette mesure reste insuffisante aux yeux des syndicats. Ces derniers réclament une indexation des pensions sur les salaires plutôt que sur l’inflation, arguant que cela offrirait une meilleure protection face à l’augmentation du coût de la vie.
Un nouveau défi budgétaire en 2025
Si cette revalorisation apporte une certaine stabilité pour 2025, elle ne règle pas les questions de fond sur le financement des retraites. Les syndicats, notamment la CGT et la CFDT, insistent sur la nécessité de repenser le modèle d’indexation des pensions. Selon eux, l’actuelle méthode (qui se base sur l’inflation) ne garantit pas durablement le pouvoir d’achat des retraités.
Pour 2025, le gouvernement devra présenter un nouveau budget susceptible de rallier une majorité parlementaire. Un nouvel échec pourrait affaiblir davantage Emmanuel Macron et son Premier ministre, François Bayrou. Ce dernier devra jongler entre la préservation des comptes publics et la gestion des attentes des Français, un équilibre difficile à atteindre.