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En France, de nombreux seniors continuent à utiliser leur permis de conduire au-delà de 60, 70, voire 80 ans. Véritable outil de liberté et de maintien du lien social, la voiture demeure un moyen de locomotion indispensable pour beaucoup d’entre eux.
Cependant, cette pratique suscite des interrogations et parfois des inquiétudes au sein de la population. En effet, plusieurs conducteurs pointent du doigt la conduite des seniors. En outre, dès qu’un accident implique la présence d’une personne âgée, le débat concernant leur aptitude à conduire revient sur le devant de la scène. À l’échelle européenne, des députés estiment qu’il est urgent de durcir les règles.
Permis de conduire : que dit la France aux seniors ?
En France, le permis de conduire, y compris dans sa version récente au format carte bancaire, reste valable à vie. Tant qu’un conducteur ne commet pas d’infractions graves, il peut conserver ce document sans avoir à repasser d’examen.
Contrairement à certains pays européens, où les seniors doivent se soumettre à des visites médicales régulières pour conserver leur permis de conduire, aucune disposition de ce type n’existe dans l’Hexagone.
Ni le Code de la route ni le Code des assurances n’imposent de test médical ou de contrôle de conduite périodique pour les personnes âgées. Ainsi, l’âge en lui-même n’est pas un critère suffisant pour restreindre la conduite.
La responsabilité de chaque conducteur
Selon la Sécurité routière, de nombreux seniors adaptent naturellement leur conduite à leur état physique et mental. Lorsqu’ils constatent une perte de capacités, ils tendent à réduire ou à cesser eux-mêmes de conduire. Et ce, même si leur permis de conduire reste valide. Cela témoigne d’une prise de responsabilité personnelle.
La Sécurité routière rappelle que certains signes doivent, notamment, attirer l’attention des conducteurs âgés. Parmi eux, la difficulté à évaluer les distances, des problèmes de concentration et des réflexes ralentis. Ces signes doivent alerter tous les conducteurs, et pas uniquement les plus âgés.
Il est vrai, cependant, que ce sont ces derniers qui risquent le plus de faire face à certains de ces signes. Alors, pour accompagner les seniors, il existe des ateliers de sensibilisation.
Ces sessions, proposées par des collectivités locales, associations, mutuelles ou assureurs, permettent aux conducteurs âgés de se familiariser avec les évolutions du Code de la route et d’améliorer leurs réflexes au volant. Ces initiatives visent à garantir leur sécurité ainsi que celle des autres usagers de la route.
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Quand faut-il arrêter de conduire ?
L’âge, à lui seul, n’est pas un critère suffisant pour décider d’arrêter de conduire. La capacité à prendre le volant dépend davantage de l’état physique, mental et des compétences du conducteur. À titre d’exemple, un automobiliste de 70 ans en bonne santé peut être bien plus apte à conduire qu’un jeune conducteur qui vient d’obtenir son permis de conduire.
Il est également important de souligner que, contrairement à une idée reçue, les seniors ne sont pas la catégorie de conducteurs la plus accidentogène. Les statistiques montrent que ce sont les jeunes âgés de 18 à 24 ans qui sont les plus impliqués dans des accidents graves. Ce sont ces derniers qui, bien souvent, font preuve d’imprudence sur la route.
Ne croyez donc pas les différentes rumeurs qui circulent. En France, le permis de conduire est toujours un document valable à vie. Dans les années à venir, cela pourrait changer. En effet, si l’UE demande aux États d’en finir avec cette validité, de nouvelles règles pourraient voir le jour. Mais, en attendant, si les seniors en sont capables, ils peuvent prendre la route.