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La question des retraites est toujours au cœur des débats en France, entre enjeux économiques et aspirations des retraités. En janvier 2025, une hausse des pensions de base est confirmée, et si elle réjouit les pensionnés, elle soulève aussi des questions sur les finances publiques.
Voyons ce qui se cache derrière cette augmentation, et pourquoi elle ne fait pas que des heureux.
Des rebondissements sur la hausse des retraites
Le sujet des retraites a secoué la politique, alimentant des débats houleux et des rebondissements inattendus. Dès le 1er janvier, les pensions de base bénéficieront enfin d’une revalorisation, comme le confirme MoneyVox. Mais la route pour arriver à cette décision a été semée d’embûches.
Pour maîtriser le déficit gigantesque de la Sécurité sociale, estimé à 18 milliards d’euros en 2024, le gouvernement avait d’abord envisagé de revoir les règles pour 2025. Les seniors ont vécu un véritable feuilleton, entre annonces et revirements.
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Au départ, l’exécutif a choisi de repousser de six mois la revalorisation. Mais, face à l’inquiétude des plus modestes, une nouvelle proposition survient. Une hausse de 0,8 % en janvier pour tous les retraités, suivie d’une deuxième augmentation du même pourcentage en juillet. En plus, l’augmentation concernait seulement les pensions inférieures à 1 500 euros.
Puis, un autre revirement : la censure du gouvernement Barnier a tout annulé. Faute de budget validé pour la Sécurité sociale en 2025, la règle habituelle s’applique. Les assurés, donc, retrouveront les conditions de revalorisation classiques, même si cela ne résout pas tous les problèmes.
Une revalorisation de 2,2 % des retraites en 2025
Ce mercredi, les retraites de base vont enfin connaître une revalorisation de 2,2 %, conforme à l’inflation, comme l’exige la loi.
Une décision bien différente de celle initialement prévue par l’ex-gouvernement Barnier, qui avait opté pour une augmentation de seulement 0,8 % afin de réaliser des économies. Cette nouvelle fait du bien aux retraités, mais pourrait peser sur les finances publiques.
Pour illustrer cette hausse, prenons un exemple de MoneyVox. Pour une pension de 1 200 euros, cette hausse représente 26,4 euros de plus par mois. Notez toutefois que ce supplément n’apparaîtra qu’au versement de février 2025.
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Le coût de la revalorisation et ses enjeux
Cette revalorisation arrive comme une bouffée d’air frais pour les retraités En même temps, elle soulève toutefois des inquiétudes pour l’équilibre des finances publiques.
La revalorisation de 2024 a déjà représenté un coût de 15,6 milliards d’euros pour la branche retraite, selon un rapport sénatorial. Avec l’augmentation de 2025 de 2,2 %, le ministère du Budget estime qu’il faudra encore 6,5 milliards d’euros supplémentaires.
Initialement, avant la censure du gouvernement Barnier, il y a eu un plan d’économies drastiques de 60 milliards d’euros. Plus de 3 milliards concernaient les retraites.
De nombreux économistes et experts soulignent qu’il est désormais urgent de demander aux pensionnés de participer à l’effort budgétaire. Selon la Drees, le niveau de vie des retraités est « légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population ». L’écart se montre encore plus marqué si nous considérons que les seniors sont souvent propriétaires de leur logement.
Cependant, ces chiffres globalement rassurants masquent une réalité bien plus complexe. En effet, d’après l’association Les petits frères des pauvres, environ 2 millions de personnes de 60 ans et plus vivent en France sous le seuil de pauvreté.
Source : MoneyVox