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Il n’est pas rare que les Français pensent au pouvoir d’achat qu’ils avaient en 2019, avant la crise. Mais l’inflation est passée par là. À force de galoper, elle fait augmenter les prix à des niveaux historiques. Aujourd’hui, l’enseigne Leclerc veut continuer à défendre les consommateurs.
Alors que les discussions entre industriels de l’agroalimentaire et distributeurs s’ouvrent après une année marquée par une faible consommation, Michel-Édouard Leclerc, président de l’enseigne du même nom, fait savoir sa détermination. Lors de son intervention sur LCI ce dimanche 22 décembre, il annonce en effet vouloir obtenir des baisses de prix malgré un contexte économique incertain.
L’objectif de Leclerc est de contenir les hausses de prix
Michel-Édouard Leclerc ne tourne pas autour du pot et indique, rapidement, que les industriels demandent de nouvelles augmentations dans les négociations avec les distributeurs. Et ce, malgré un taux d’inflation qui sera stable en 2025, d’après le président du groupe Leclerc.
Alors, il prévoit de négocier avec fermeté. Il avoue même passer en mode combat pour ses négociations qui s’annoncent âpres. Ils en appellent aussi à la compréhension des industriels. Il leur demande d’étaler les hausses de coûts pour limiter l’impact sur les consommateurs.
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À noter la place de plus en plus importante que prennent les marques de distributeurs (MDD) dans les négociations. Chez Leclerc ou encore chez Carrefour, ces marques gagnent en popularité grâce à leur qualité et leur prix très compétitif.
En proposant leurs propres marques, les distributeurs peuvent influencer les prix des produits de marque nationale. Cela incite les industriels à ajuster leurs prix pour rester compétitifs. En moyenne, ces marques de distributeurs permettent d’économiser 30 % pour les consommateurs.
Une défiance vis-à-vis de l’action politique
Michel-Édouard Leclerc ne mise plus sur les politiques publiques pour soulager le portefeuille des Français. Il n’hésite pas à critiquer le manque de planification et de professionnalisme des décideurs politiques. Il faut dire que la vie politique française traverse une période d’instabilité historique. Alors, le patron des magasins Leclerc ne se fait pas d’idée, ce n’est pas la loi qui va fixer les prix.
Selon lui, cette instabilité nourrit un climat d’incertitude. Cette incertitude pousserait les Français à épargner davantage plutôt qu’à consommer. De nombreux magasins le ressentent, pas uniquement chez l’enseigne Leclerc. La prudence est de mise, quand bien même l’inflation est bien moins galopante qu’il y a quelques mois.
Une fin d’année sous le signe de la « consolation »
Malgré ce contexte difficile, Michel-Édouard Leclerc anticipe un regain de consommation pour les fêtes de fin d’année. « Les Français vont s’offrir un Noël de consolation », déclare-t-il. Pour lui, la consommation ne sera pas mauvaise en décembre. Chaque année, c’est un mois riche en dépenses. Les consommateurs aiment se faire plaisir et faire plaisir. Ils oublient, le temps d’une journée, les ennuis et les tracas du quotidien.
Cependant, le patron des magasins Leclerc pourrait voir cette prévision ne pas se réaliser. En effet, une étude de CSA Research pour Cofidis, en novembre, annonçait un budget de Noël en baisse, de 52 euros inférieur à celui de 2023.
Les semaines à venir seront déterminantes pour les distributeurs, les industriels et les consommateurs. Les enjeux sont très importants. En effet, Leclerc et les autres veulent préserver le pouvoir d’achat tout en répondant aux défis économiques et environnementaux.
Le recours aux marques de distributeurs pourrait bien devenir une des solutions clé pour répondre aux attentes des ménages français.