Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Nous approchons peu à peu de la fin de l’année 2024. Une année noire, marquée par une crise financière et la disparition de milliers de magasins. 2024 nous aura appris une chose importante : aucune enseigne n’est à l’abri, et même les groupes les plus populaires essuient les conséquences de cette crise économique.
Certes, toutes les enseignes ne vont pas mal. Mais malheureusement, pour certaines, cette crise est celle de trop. Elles se retrouvent donc dans une situation difficile, avec, souvent, des placements en liquidation judiciaire. De quoi laisser les fidèles clients sur le carreau. Aujourd’hui, une disparition va, sans aucun doute, attrister plus d’un Français.
Une enseigne disparaît
En France, les ventes privées rencontrent un grand succès. Les Français apprécient les promotions qu’elles offrent. Cela leur permet, parfois, de s’offrir des articles de grandes marques sans avoir à payer le prix fort.
Mais après des années de succès, une entreprise vieille de quelques années (sa naissance remonte à 2006) fait face à des difficultés économiques croissantes. Malgré des initiatives audacieuses, comme les ventes événementielles et les gammes premium, l’enseigne ne parvient pas à pérenniser son succès. Résultat, elle partage aujourd’hui un projet de cessation d’activité, faute de repreneur.
Cette enseigne, vous la connaissez sans doute, il s’agit de BazarChic. Sa situation reflète celle de nombreuses entreprises en liquidation judiciaire. Autrefois florissante, cette enseigne de ventes privées a connu son apogée en 2019 sous l’égide des Galeries Lafayette.
À l’époque, son chiffre d’affaires atteignait 80 millions d’euros. L’enseigne ne se voyait pas disparaître. En effet, elle avait pour objectif de dépasser les 100 millions d’euros dans les années suivantes.
Comment expliquer les difficultés de l’enseigne ?
Sur le papier, cette enseigne semble cocher toutes les cases pour s’adapter et grandir. En 2021, par exemple, elle investissait dans un nouveau site Internet, une application mobile et de nouveaux locaux. Malgré cet élan en apparence positif, les résultats ne sont pas à la hauteur.
La chute de BazarChic s’explique en partie par une concurrence redoutable. Les mastodontes du secteur, Veepee et Showroomprivé, maintiennent leur domination, tandis que des plateformes comme Vinted transforment les habitudes de consommation. Les consommateurs, en outre, font face à la crise. Alors, ils se tournent vers des options encore plus économiques.
Dans les colonnes du Parisien, un salarié de l’enseigne n’est pas vraiment surpris de sa disparition. Selon lui, elle n’a jamais réussi à élargir sa clientèle. Son erreur ? Ne pas avoir diversifié l’offre avec des marques attractives. BazarChic, comme il le souligne, écoulait généralement les invendus des Galeries Lafayette.
Quid des salariés ?
Avec cette fermeture imminente, plusieurs emplois sont désormais en danger. Les premiers licenciements économiques, prévus pour mars, concerneront environ une centaine de salariés. Pour les employés, souvent anciens au sein de l’entreprise, l’annonce est un véritable choc.
Ce triste dénouement marque la fin d’une enseigne emblématique. La crise, comme nous le constatons, n’est pas plus tendre avec les grands qu’avec les petits. Certes, les grandes enseignes ont souvent plus de fonds pour s’en sortir. Mais toutes n’y parviennent pas.
Pour les clients, c’est donc la fin d’une époque qu’ils aimaient tant. Un dernier rappel, cette année, qu’aucune entreprise ne doit jouer avec le feu.