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La météo, depuis le début de l’année, se montre capricieuse. Entre les changements soudains de température, les intempéries et les prévisions qui ne tombent pas juste, il est difficile pour les Français de savoir sur quel pied danser.
Chaque année, les experts dévoilent des projections pour les prochains mois. Il faut, évidemment, les prendre avec des pincettes. Plus une projection s’éloigne dans le temps, plus elle perd en fiabilité. C’est ce que nous remarquons avec les projections du début d’année 2024, qui laissaient entrevoir l’émergence d’un épisode La Niña. Mais, finalement, les experts finissent par écarter ce phénomène météorologique.
Météo : un changement de cap pour les experts
En début d’année, les modèles climatiques indiquaient une transition rapide entre El Niño et La Niña. En février, la NOAA émettait une première alerte sous la forme d’une « La Niña Watch ». Les experts en météo signalaient alors que les conditions océaniques devenaient favorables à son apparition entre juin et août. Ce terme désigne une probabilité de 50 à 60 % de formation d’un épisode La Niña.
Dès janvier, des anomalies positives de température de surface de la mer (TSM) dominaient dans le Pacifique central et oriental. Cependant, à partir de mars, des températures proches ou inférieures à la moyenne commencèrent à se manifester dans le Pacifique oriental. Elles finissaient par progresser lentement vers l’ouest.
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En météo, il n’y a pas de hasard. Il n’y a que des conclusions à tirer selon les observations à faire. Alors, cette tendance semblait confirmer un refroidissement durable. Cependant, c’était sans compter sur les anomalies chaudes qui ont rapidement refait surface. De quoi perturber les conditions nécessaires pour que La Niña s’installe. La stabilité requise entre l’océan et l’atmosphère n’a finalement jamais été atteinte.
Météo : que dit le dernier bilan ?
Le dernier bulletin de la météo date du 12 décembre. Or, il se trouve que ce dernier écarte définitivement la probabilité d’un épisode La Niña en 2024. Toutefois, il maintient un statut de surveillance. Les conditions dans le Pacifique équatorial restent dans une phase neutre, avec des températures proches des moyennes saisonnières.
Certes, la météo réserve des surprises, avec notamment des anomalies négatives en décembre. Mais elles restent insuffisantes pour justifier une transition vers La Niña.
Cependant, les analyses sous-marines montrent une « bulle froide » persistante jusqu’à 200 mètres de profondeur, susceptible de refroidir la surface si elle remonte. Les experts surveillent cette dynamique, tout en soulignant qu’elle n’a pas de grande influence pour le moment.
Quelles sont les prévisions pour 2025 ?
Selon les projections climatiques de la NOAA, une probabilité de 59 % subsiste pour l’émergence d’un épisode faible de La Niña d’ici janvier 2025. Si ces prévisions de la météo s’avèrent, ce phénomène devrait être de courte durée. En effet, il devrait rapidement laisser la place à des conditions climatiques neutres dès mars.
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Cette incertitude reflète la complexité des interactions entre l’océan et l’atmosphère, exacerbée par des records de réchauffement enregistrés en 2024, aussi bien dans l’atmosphère que dans les océans. Selon Copernicus, le programme européen de surveillance climatique, 2024 pourrait devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée.
Si les prévisions de la météo semblent perdre en fiabilité, c’est du fait du dérèglement climatique. Les signes d’alarme sont nombreux et nous devons tous, à notre échelle, agir pour le limiter.