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En validant le budget pour l’année 2025 via l’article 49,3 de la Constitution, sans prendre en compte les amendements des députés, Michel Barnier a entraîné sa chute. Dans la foulée, l’Assemblée nationale vote une motion de censure. Or, ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour les retraités.
Cette motion de censure a des conséquences immédiates. En effet, elle annule les désirs du gouvernement concernant son financement. Or, ce dernier prévoyait de diviser par deux la revalorisation des pensions de base en janvier 2025. Puisque le gouvernement vient de tomber, cette décision polémique s’annule. À quoi donc doivent s’attendre les retraités pour le mois de janvier ?
Retraite : une revalorisation dès le 1ᵉʳ janvier
Avec l’absence d’un Projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), le Code de la Sécurité sociale reprend le contrôle de la revalorisation des pensions. Selon ce texte, les pensions s’ajusteront en fonction de l’évolution de l’inflation hors tabac sur les 12 derniers mois, calculée par l’INSEE jusqu’à l’avant-dernier mois précédant la revalorisation.
Ainsi, en se basant sur les données d’inflation entre novembre 2022 et octobre 2023, le taux d’inflation hors tabac est estimé à 2,2 %. Ce chiffre est nettement plus avantageux que les augmentations que le gouvernement prévoyait.
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Pour rappel, les retraités sous le seuil du SMIC s’attendaient à une première revalorisation de 0,9 % en janvier, avant une deuxième en juillet. Les autres, eux, auraient simplement touché une hausse de 0,9 % en janvier.
Cette revalorisation marque une amélioration notable pour les retraités, bien qu’elle pèse lourdement sur le budget de l’État. En effet, la sous-indexation permettait d’économiser 3 milliards d’euros. Le gel total, un temps envisagé, faisait économiser 4 milliards d’euros.
Une meilleure revalorisation, sauf si…
Certes, les retraités s’attendent à cette revalorisation en janvier. Cependant, elle reste tributaire de l’absence d’un PLFSS d’ici au 31 décembre. Or, Emmanuel Macron compte bien nommer un Premier ministre dans les jours qui suivent. Ce dernier devra former un nouveau gouvernement. Or, ce dernier pourrait prévoir une mesure de limitation de la revalorisation à une date ultérieure.
Mais cette hypothèse semble politiquement délicate, car c’est bien cette sous-indexation qui participe à la chute du dernier gouvernement. Alors, oui, une telle mesure est juridiquement possible. Cependant, Emmanuel Macron aurait bien tort de s’y accrocher.
Les retraités peuvent sourire
Cette chute du gouvernement est donc une bonne nouvelle pour les retraités. La revalorisation devrait s’appliquer en janvier. Alors, les pensions augmenteront dès le mois de février. Ce sont 2,2 % supplémentaires qui s’ajouteront à la pension. C’est moins qu’en janvier 2024, avec une hausse de 5,3 %. Mais cela reste une évolution intéressante.
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Ainsi, par exemple, si vous touchez 1 500 euros de retraite, la pension passera à 1 533 euros. Vous allez donc gagner 396 euros en plus l’année prochaine.
Reste maintenant à savoir comment Emmanuel Macron souhaite agir. Lors de sa prise de parole après la chute du gouvernement, il a fait savoir son incompréhension. Il s’en prend aux autres forces politiques et indique qu’il est désormais essentiel de former un gouvernement qui parle à tous les partis. Ce n’est donc pas une mince affaire qui attend le président de la République.
