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Retraites, impôts… : les très mauvaises nouvelles et bonnes surprises après la censure du gouvernement

La censure du gouvernement a rebattu les cartes pour 2025. Les retraites, les impôts et d’autres mesures clés sont entre de bonnes et mauvaises nouvelles.

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Mercredi 4 décembre, un événement important a secoué le paysage politique français. Les députés ont censuré le gouvernement de Michel Barnier. Cette censure marque l’abandon de plusieurs projets, notamment celui de la Loi de finances pour 2025. Que cela signifie-t-il concrètement pour vous, en particulier en ce qui concerne vos retraites et la fiscalité ? Bonnes et mauvaises nouvelles, selon MoneyVox.

Une bonne surprise pour les retraites

La censure du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a une conséquence inattendue pour les retraites. En effet, le gouvernement prévoyait une revalorisation de 0,8 % des pensions, désindexée de l’inflation. Mais la censure entraîne une revalorisation plus généreuse.

Conformément aux règles du Code de la Sécurité sociale, la revalorisation sera désormais calculée sur la moyenne annuelle des prix à la consommation (hors tabac), selon les douze derniers mois. Résultat ? Les retraites devraient augmenter de 2,2 %, bien plus que ce qui avait été initialement prévu.

Une bonne nouvelle pour les retraités, même si l’indexation à l’inflation reste une question délicate pour l’avenir.

À voir Tout ce qui va changer pour les finances des retraités dès janvier 2025 : à quoi vous attendre ?

Une hausse incertaine pour les prestations sociales

Si la revalorisation des retraites semble réjouissante, que dire des autres prestations sociales, telles que le RSA ? Ici aussi, la censure modifie les attentes. Faute de PLFSS, c’est le Code de la Sécurité sociale qui s’applique. Il va donc y avoir une revalorisation annuelle des prestations en avril, suivant l’évolution de l’inflation.

La Commission des comptes de la Sécurité sociale estime une hausse de 1,9 % au printemps prochain pour le RSA et d’autres aides sociales. Si cette hausse est bien inférieure à celle des retraites, elle reste une bouffée d’air pour ceux qui dépendent de ces prestations pour vivre.

Des pensions de retraite aux impôts

Le gel du barème de l’impôt sur le revenu représente un revers important pour de nombreux foyers. L’absence de projet de loi de finances signifie aussi que le barème n’est pas ajusté à l’inflation, ce qui a pour conséquence d’imposer davantage de foyers.

Selon Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, environ 380 000 foyers supplémentaires tomberont sous le coup de l’impôt sur le revenu. Puis, 17 millions de foyers verront leurs impôts augmenter. Retraités ou salariés, nombreux se retrouveront à payer plus d’impôts en raison de l’inflation non compensée.

Des dispositifs abandonnés impactant les retraités

La censure a également des conséquences sur les politiques fiscales et sociales, notamment pour ceux qui comptaient sur des dispositifs d’aide comme le Prêt à taux zéro (PTZ). Ce prêt, qui permettait aux primo-accédants d’acheter un logement neuf ou de réaliser des travaux dans certaines zones géographiques, pourrait disparaître.

À voir Les raisons pour lesquelles la censure du gouvernement est une bonne nouvelle pour les retraites en 2025

En effet, avec la censure, les nouvelles mesures fiscales sont abandonnées. D’après Vincent Dussart, professeur de droit public, à MoneyVox, nous repartons « sur la base des impôts de l’année précédente ».

Ce gel des dispositifs pourrait avoir des répercussions économiques importantes, en freinant les projets immobiliers et en impactant les ménages. Les retraités qui envisagent des investissements pour leurs enfants ou petits-enfants se trouveront aussi impactés.

D’autres ajustements en perspective

L’une des mesures controversées visait à instaurer un impôt supplémentaire pour les foyers fortunés. Prévue pour générer près de 2 milliards d’euros, cette taxe ciblait les ménages gagnant plus de 250 000 euros par an.

Avec la censure, cette contribution ne verra pas le jour, une décision qui pourrait creuser davantage les inégalités fiscales. Par ailleurs, les hausses fiscales prévues sur les véhicules polluants ou encore la TVA sur les chaudières à gaz se trouvent suspendues.

Dans ce contexte, les retraites et les politiques sociales restent des enjeux majeurs pour équilibrer l’impact de ces mesures abandonnées sur l’ensemble de la population.

Source : MoneyVox

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