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Le ménage français se trouve plus que jamais confronté à une facture d’électricité en constante évolution. Après des mois de hausses successives, chaque annonce de baisse suscite l’espoir d’un allégement, mais la réalité reste complexe.
Certains s’attendaient à une réduction des coûts énergétiques. Pourtant, la montée en flèche des impôts fait peser une nouvelle incertitude sur le porte-monnaie. Dans ce contexte, le Premier ministre a annoncé renoncer à une augmentation additionnelle prévue sur l’une des taxes de l’électricité. Cette annonce a toutefois ses zones d’ombre.
Une baisse des tarifs de l’électricité
Face à une pression grandissante pour maintenir son gouvernement à flot, Michel Barnier a finalement fait marche arrière. Il abandonne l’idée d’augmenter les taxes sur l’électricité dans le projet de Loi de finances 2025. Une décision qui, sur le papier, semble prometteuse pour les ménages et les entreprises.
D’après les déclarations du Premier ministre, cette mesure devrait entraîner une diminution de 14 % des tarifs de l’électricité. Et cela dépasserait largement la baisse initialement prévue de 9 %.
Cette annonce a de quoi réjouir les consommateurs, durement touchés ces derniers mois par l’inflation et la montée en flèche des coûts énergétiques. Mais derrière ce geste généreux, les experts du secteur soulignent des zones d’ombre qui pourraient vite refroidir cet enthousiasme.
Une taxe plus lourde qu’il n’y paraît
Les taxes constituent près d’un tiers de la facture d’électricité d’un foyer. Cette part englobe non seulement la consommation d’énergie et l’abonnement, mais aussi des taxes sur les taxes !
Lorsque le Premier ministre annonce qu’il renonce à l’augmentation des taxes sur l’électricité, il convient de prendre cette déclaration avec des pincettes. Il s’agit en fait de l’accise sur l’électricité (anciennement appelée TICFE).
L’accise représente en moyenne 7 % de la facture annuelle d’un foyer. Actuellement fixée à 21 euros par MWh, elle devrait grimper à 32 euros par MWh en février. Rappelons qu’à l’époque, dans le cadre du bouclier tarifaire, cette taxe avait été réduite à seulement 0, 50 euro par MWh.
Michel Barnier n’a pas renoncé à la hausse de 32 euros par MWh. Il a plutôt renoncé à l’augmentation de cette taxe au-delà des 32 euros du MWh. D’après Ouest-France, le budget 2025 prévoyait, en effet, une augmentation supplémentaire au-delà de ce seuil.
Des hausses de taxes sur l’électricité et le gaz en perspective
Alors que l’augmentation de la TICFE semble avoir été évitée, d’autres taxes pourraient bien alourdir la facture d’électricité des Français en 2025.
Le premier coup de massue, c’est la TVA sur les abonnements énergétiques, qui va passer de 5,5 % à 20 %. Ce changement entraînera un surcoût de 21 euros pour l’électricité et 14 euros pour le gaz, selon les calculs de l’UFC-Que Choisir.
Mais ce n’est pas tout : pour ceux qui se chauffent au gaz, la facture pourrait grimper de 45 euros par an, comme le prévoit Selectra. Une augmentation qui risque de faire mal au portefeuille des foyers.
Ensuite, il y a la Turpe (Taxe d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité), destinée à financer l’entretien du réseau électrique. Actuellement, elle représente déjà environ 30 % de la facture d’électricité. En 2025, cette taxe augmentera de 10 %, soit une hausse de 0,066 euro/kWh pour les particuliers.
En somme, les Français peuvent s’attendre à environ 80 euros supplémentaires de taxes chaque année sur leur facture d’électricité, sans compter la hausse de la Turpe.
Source : Ouest-France