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2025 arrive avec son lot de nouveautés pour les retraités et les seniors. Entre ajustements des pensions, nouveaux dispositifs pour l’emploi et maintien de certains droits, cette année réserve des évolutions majeures. Quels impacts attendre sur votre quotidien ? Voici les principales mesures à connaître.
Une revalorisation des retraites limitée en 2025
Les retraités verront bien leurs pensions de base revalorisées dès le 1er janvier 2025. Par contre, la hausse prévue s’annonce modeste. Concrètement, cette augmentation se limitera à 0,8 %, bien en deçà de l’inflation moyenne estimée à 1,8 % pour 2024.
Cependant, une revalorisation complémentaire aura lieu au 1er juillet 2025. Ce rattrapage portera l’augmentation globale à 1,6 %. Toutefois, ce privilège ne concernera que les retraités percevant moins de 1 500 euros brut par mois.
Pour atteindre cette double revalorisation, le gouvernement a dû trouver un compromis dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Initialement, un report au 1er juillet 2025 de toute revalorisation avait été envisagé, provoquant de vives critiques. Finalement, l’amendement retenu prévoit une hausse progressive avec un rattrapage pour les plus modestes.
Cette décision suscite toutefois des inquiétudes, car elle ne compense pas entièrement la hausse des prix. Les retraités les plus vulnérables, dépendants de leurs pensions pour faire face à l’inflation, risquent de voir leur pouvoir d’achat encore diminuer.
Un contrat spécifique pour les seniors
L’emploi des seniors reste un enjeu central. Pour répondre aux défis liés au vieillissement de la population active, le gouvernement met en place un Contrat de Valorisation de l’Expérience (CVE). Ce contrat, destiné aux chômeurs âgés de 60 ans et plus, vise à faciliter leur embauche tout en valorisant leur expérience professionnelle.
Le principe ? Lors de l’embauche, le salarié informe l’employeur de l’âge auquel il pourra prendre sa retraite à taux plein. Cette date marquera alors la rupture automatique du contrat. Ce dispositif offre certes de la flexibilité. Cependant, il exclut tout complément de revenu pour les seniors percevant un salaire inférieur à celui de leur poste précédent. Ce qui va à l’encontre des idées initialement proposées.
Par ailleurs, des exonérations de cotisations chômage pour les employeurs, prévues à l’origine pour 2025, ont été repoussées à 2027. Ce retard, dénoncé par certaines organisations patronales, pourrait freiner l’adhésion des entreprises à ce nouveau dispositif.
Une retraite progressive dès 60 ans
Pour les seniors désireux d’alléger leur charge de travail sans partir complètement à la retraite, la retraite progressive demeure une option clé en 2025. Accessible dès 60 ans, ce dispositif permet de passer à temps partiel tout en percevant une fraction de sa pension. Par exemple, un salarié travaillant à 70 % d’un temps plein pourra compléter son revenu avec 30 % de sa retraite.
Les syndicats avaient demandé un droit opposable pour garantir l’accès à cette mesure, mais cette proposition n’a pas été retenue. Malgré cela, la retraite progressive reste un outil précieux pour aménager en douceur la transition vers la retraite définitive.
Attention : Les deux mesures ne prendront pas forcément effet dès le 1er janvier. Le patronat et les syndicats doivent encore transposer leur accord dans la loi. Pour l’instant, seule la revalorisation est certaine.