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L’eau du robinet profite de traitements efficaces pour qu’elle soit potable et bonne pour la santé. Pourtant, en France, des millions de personnes achètent de l’eau en bouteille, car ils la pensent meilleure pour la santé.
Pour tout un tas de raisons (comme la présence de microplastiques), ce n’est pas la réalité. C’est une chance d’avoir des systèmes de traitement qui permettent d’avoir de l’eau potable directement chez soi. Cela dit, ce n’est pas parce que ces systèmes existent qu’ils sont infaillibles. Les habitants de ces communes savent de quoi nous parlons, eux qui ne peuvent plus boire l’eau du robinet pour la seconde fois en deux semaines.
Eau du robinet : attention, elle n’est pas potable partout
Pour que l’eau du robinet soit potable, cela passe par plusieurs étapes. D’abord, son prélèvement (depuis des rivières, des lacs ou des nappes souterraines). Ensuite, le traitement, qui comprend la filtration, la décantation et la désinfection. Évidemment, de nombreux tests contrôlent la qualité de l’eau du robinet.
Malheureusement, pour diverses raisons, l’eau du robinet peut, du jour au lendemain, ne plus être potable. Et ce ne sont pas les villages des Deux Baies en Montreuillois qui nous diront le contraire. Pour la seconde fois, ils ne peuvent plus boire l’eau du robinet.
Ces villages sont Bernieulles, Cormont, Hubersent, Widehem, Lefaux, et le hameau de Le Turne à Frencq. Une nouvelle fois, ils n’ont pas l’autorisation de consommer l’eau chez eux. La situation, survenue seulement deux semaines après une première contamination, soulève inquiétude et incompréhension parmi les habitants.
Des habitants entre prudence et scepticisme
À Widehem, Véronique témoigne de son agacement. Évidemment, cette situation l’embête. Non seulement il ne peut pas boire l’eau du robinet, mais il ne peut pas l’utiliser pour cuisiner. « Deux contaminations en 15 jours, c’est étonnant tout de même. On aimerait bien que ça ne se reproduise pas trop souvent. »
D’autres, comme Gaëtan, adoptent une attitude plus fataliste. « Je me lave les dents avec l’eau du robinet, et je vais bien. Je trouve étrange qu’il y a un an, avec les quantités d’eau tombées et les nappes pleines, on n’ait pas eu de restriction, et que là, on en connaisse deux en l’espace de quinze jours. »
Pour pallier cette interdiction, les communes mettent à disposition des bouteilles d’eau, notamment sous le préau de l’école de Widehem.
Comment expliquer une telle situation ?
L’origine du problème vient de la présence de bactéries d’origine fécale détectées par l’Agence régionale de santé (ARS). Après la première contamination, la communauté d’agglomération des Deux Baies en Montreuillois (CA2BM) avait procédé à une chloration de l’eau pour éliminer bactéries, germes vivants et matières organiques. Cependant, cette désinfection ne suffit pas à résoudre durablement le problème.
À voir Eau du robinet contaminée : comment vérifier si elle est potable et de qualité chez vous
En attendant le feu vert de l’ARS, l’eau du robinet reste impropre à la consommation. Cette double contamination en un laps de temps si court soulève des questions sur la durabilité des infrastructures et les mesures nécessaires pour garantir une qualité de l’eau conforme aux normes sanitaires.
Pour l’instant, les autorités locales appellent les habitants à la vigilance. Cependant, ils promettent une communication transparente sur l’évolution de la situation.