Vous êtes ici :   Accueil   >   À la une   >   Augmentation des retraites : une hausse en 2 temps à prévoir, voici à quoi vous devez vous attendre

Augmentation des retraites : une hausse en 2 temps à prévoir, voici à quoi vous devez vous attendre

Le Sénat vient de valider la double revalorisation pour les pensions de retraite. Qu'est-ce que cela signifie pour les seniors ?

Montrer le sommaire Cacher le sommaire

Après plusieurs jours de débats à l’Assemblée nationale, le gouvernement de Michel Barnier opte pour un compromis au sujet des pensions de retraite. À l’origine, le Premier ministre souhaitait reporter la revalorisation annuelle de janvier. Selon son souhait, elle devait avoir lieu en juillet.

Mais face à une vive opposition, à gauche de l’hémicycle, mais aussi à droite, Michel Barnier finit par s’ouvrir à d’autres options. Il pose, cependant, une condition. La nouvelle mesure devra permettre de réaliser des économies. Finalement, Michel Wauquiez (absent des débats, car non député) annonce la décision finale. Il fallait cependant que le Sénat l’adopte également.

Le Sénat valide la double revalorisation des retraites

Dans la nuit de vendredi 22 novembre à samedi 23 novembre, le Sénat a adopté une revalorisation des retraites en deux étapes pour l’année prochaine. Cette mesure, qui concernera en priorité les pensions inférieures au Smic, a été approuvée par 231 voix contre 100, avec le soutien du gouvernement.

La sénatrice Pascale Gruny (LR), porteuse de cette mesure, explique que toutes les pensions de base augmenteront dès le 1ᵉʳ janvier, mais seulement de la moitié du taux d’inflation. Cette première revalorisation sera donc de 0,9 %, selon les précisions du ministre du Budget, Laurent Saint-Martin.

À voir Tout ce qui va changer pour les finances des retraités dès janvier 2025 : à quoi vous attendre ?

Mme Gruny souligne que ce dispositif vise à maintenir un minimum de protection pour les retraités face à la hausse des prix. Et ce, tout en limitant l’impact budgétaire pour l’État. C’est, selon elle, le compromis parfait, entre justice sociale et protection des dépenses publiques.

Une deuxième revalorisation pour certains retraités

Pour les retraités dont la pension globale (base et complémentaire) est inférieure au Smic, une seconde revalorisation interviendra au 1ᵉʳ juillet, correspondant à la totalité de l’inflation. De plus, un mécanisme de rattrapage s’appliquera pour compenser le manque à gagner du premier semestre. De quoi, ainsi, garantir une protection complète contre l’inflation.

Selon le texte, cette indexation pleine sera limitée aux pensions inférieures à 1 500 euros brut par mois. Pour les pensions légèrement au-dessus de ce seuil, un ajustement intermédiaire interviendra, avec une revalorisation réduite.

Ce compromis, en revanche, ne permettra pas de réaliser des économies de 4 milliards d’euros. Ce montant ne sort pas de nulle part. En effet, si Michel Barnier proposait un gel des revalorisations de retraite pendant six mois, c’était justement pour réaliser de telles économies. Ce compromis baisse ce montant de 500 millions d’euros.

Des critiques vives de l’opposition

Toutefois, cette mesure est loin de convaincre tout le monde. L’écologiste Raymonde Poncet-Monge dénonce un dispositif qui, selon elle, ne fait que moduler la perte de pouvoir d’achat des retraités. La socialiste Monique Lubin, plus virulente, qualifie ce compromis d’arnaque qui entraînera une perte durable pour de nombreux retraités.

À voir Les raisons pour lesquelles la censure du gouvernement est une bonne nouvelle pour les retraites en 2025

En effet, pour la prochaine revalorisation, certains retraités partiront avec une base plus faible. Pour les années à venir, ils perdront de l’argent. D’où le mécontentement de millions de Français qui ont l’impression d’être les grands perdants.

C’est d’autant plus frustrant que le programme du Nouveau Front Populaire propose de faire des économies sans toucher aux comptes d’une majorité de Français. Par exemple, ils proposent de taxer de 2 % supplémentaires les milliardaires Français. Mais le gouvernement d’Emmanuel Macron s’y refuse.

Vous aimez ? Partagez !