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Nos confrères de MoneyVox s’intéressent aux données de la Caisse des Dépôts concernant les épargnes des Français dans le Livret A, le LDDS et le LEP. Des données qui peuvent surprendre, mais qui s’expliquent.
Les livrets réglementés sont toujours populaires en France. Ils doivent cela à leur fiscalité avantageuse et leur facilité d’utilisation. Avec eux, les épargnants peuvent ajouter ou retirer des fonds quand et comme ils le souhaitent. Et ce, sans frais. Alors, qu’ont-ils fait en octobre ? Ont-ils économisé encore plus ou ont-ils décidé de dépenser leur argent ?
Livret A : les Français retirent des fonds
Le Livret A enregistre une décollecte nette de 1,94 milliard d’euros en octobre, tandis que le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) voit son encours diminuer de 640 millions d’euros. Au total, ces deux placements d’épargne réglementée perdent 2,58 milliards d’euros. De quoi porter leur encours global à 581,8 milliards d’euros.
Qu’est-ce que cela signifie exactement ? Nos confrères de MoneyVox nous l’expliquent. Pour faire simple, les épargnants retirent plus d’argent en octobre qu’ils n’en ajoutent. Entre les entrées et les sorties du Livret A, le solde est négatif.
À voir Livret A : ces placements vont dépasser le livret star des Français en 2025
Est-ce surprenant ? Pas vraiment. En effet, les experts notent une décollecte chaque année au mois d’octobre. Cela s’explique, par exemple, du fait du paiement de la taxe foncière ou des régularisations des impôts. Cela dit, cette baisse n’en reste pas moins significative, même si moins importante qu’en 2023.
Le LEP diffère du Livret A
En revanche, là où le Livret A affiche des pertes, ce n’est pas le cas du LEP. L’année dernière, l’augmentation du plafond du Livret d’Épargne Populaire (LEP), de 7 700 à 10 000 euros, poussait certains épargnants à arbitrer en faveur de ce produit plus rémunérateur. Cette dynamique reste visible en 2024, où le LEP continue de séduire grâce à son taux d’intérêt de 4 %, bien supérieur à celui du Livret A (3 %).
En octobre, le LEP enregistre une collecte nette positive de 210 millions d’euros, confirmant son statut de refuge pour les ménages modestes. Pour rappel, à la différence du Livret A (qui s’adresse à tous), seuls quelques Français peuvent ouvrir un LEP. Cette épargne concerne exclusivement les ménages les plus modestes.
Une année honorable et des perspectives pour 2025
Malgré ce repli en octobre, l’année 2024 reste globalement favorable pour les Livrets A et LDDS, avec une collecte nette cumulée de près de 17 milliards d’euros depuis janvier. Cette performance est comparable à celle de 2019, avec la crise sanitaire. Cela nous confirme la population de ces deux produits. En 2024, ce sont toujours plus de 80 % des Français qui possèdent un Livret A.
Le début de l’année 2025 pourrait cependant marquer un tournant avec une probable diminution des taux de rémunération. Le Livret A et le LDDS devraient perdre 0,5 point au 1ᵉʳ février 2025, suivant l’évolution des indices économiques. De son côté, le LEP pourrait voir son taux chuter de 4 % à 3 %, en raison du ralentissement de l’inflation.
Cela jouera évidemment un rôle dans la gestion des économies des Français. C’est en effet la fin de la stabilité pour le Livret A et de la folle attractivité pour le LEP.