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Si la France propose de nombreuses aides sociales, les Français éligibles doivent impérativement en faire la demande. Pour cela, plusieurs démarches sont indispensables. S’ils ne les suivent pas, ils passent à côté des allocations de base comme d’une aide exceptionnelle.
Et nous tenons justement à parler d’une aide exceptionnelle. Elle est exceptionnelle du fait de sa relative rareté. En effet, contrairement au RSA, à l’APL ou à la prime d’activité, son versement ne se fait qu’une fois par an. Jusqu’à présent, et c’était sa spécificité, il ne fallait suivre aucune démarche pour la percevoir. Mais cette année, c’est différent.
Un fonctionnement qui change pour cette aide exceptionnelle
Jusqu’à l’année dernière, le chèque énergie était envoyé automatiquement chaque année aux ménages éligibles, sans nécessiter la moindre démarche de leur part. Ce système permettait d’éviter les oublis ou les démarches complexes. Il garantissait alors à des milliers de foyers un soutien précieux face aux factures énergétiques.
Cependant, cette méthode évolue. Dès l’année prochaine, elle pourrait être différente. Une nouvelle procédure pourrait imposer aux bénéficiaires de transmettre leur numéro de compteur énergétique (PDL) lors de leur déclaration de revenus. Ce changement, bien qu’il vise à mieux identifier les bénéficiaires, risque de compliquer l’accès à cette aide pour de nombreux ménages. Comment expliquer une telle évolution pour cette aide exceptionnelle ?
Jusqu’en 2023, le dispositif reposait sur les informations fiscales, notamment la taxe d’habitation, pour identifier les ménages éligibles. Mais avec la suppression progressive de cette taxe, l’administration doit s’appuyer sur les données des années précédentes pour établir la liste des bénéficiaires en 2024.
Par conséquent, ce changement conduit à des oublis. Ainsi, plus d’un million de foyers qui devaient percevoir cette aide exceptionnelle ne la reçoivent pas. Ces ménages ont jusqu’au 31 décembre 2024 pour signaler leur situation.
De nouveaux ajustements en 2025
Afin d’éviter de reproduire les erreurs de 2024, l’administration envisage une nouvelle méthode d’attribution. Elle se baserait sur les points de livraison (PDL), qui identifient les compteurs électriques et de gaz des foyers. Cette approche vise à garantir une identification plus précise des bénéficiaires. Cependant, elle repose sur la participation active des ménages, qui devront déclarer leur numéro de PDL, un processus qui pourrait freiner certains foyers dans leur demande.
Ce nouveau mécanisme pourrait entraîner une baisse significative du taux de recours, alors même que de nombreuses aides sociales sont déjà sous-utilisées en France.
Or, cette aide exceptionnelle, jusqu’à présent, se retrouvait automatiquement dans la boîte aux lettres des Français éligibles. Les associations de défense de consommateurs déplorent ce changement. En outre, elles critiquent l’absence d’évolution du montant de l’aide exceptionnelle.
Un montant qui n’évolue pas à la hausse
Le montant maximal de cette aide exceptionnelle est toujours de 277 euros. Ce plafond n’évolue pas à la hausse malgré l’inflation. Logiquement, cela contraste fortement avec l’augmentation constante des coûts de l’énergie.
Malgré cette stagnation, le gouvernement n’envisage aucune revalorisation. Une mauvaise nouvelle pour les Français. Chaque hiver, ils sont des millions à ne pas se chauffer correctement. Avec des prix qui augmentent, ils ne peuvent pas se le permettre.
Il est important que cette aide exceptionnelle continue son versement automatique. En outre, pour répondre aux réels besoins de la population, son montant doit évoluer.