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Les retraités peuvent enfin se réjouir d’une augmentation des pensions de base en janvier 2025. Toutefois, malgré les efforts du gouvernement pour trouver une solution après le gel initial des pensions, cette augmentation ne satisfait pas tout le monde. MoneyVox a révélé deux mauvaises nouvelles qui viennent assombrir l’étendue de cette hausse annuelle.
Une augmentation en demi-teinte
L’annonce de la hausse des retraites prévue pour janvier 2025 a immédiatement fait réagir. Après le gel des pensions de base envisagées par le gouvernement, qui aurait repoussé toute revalorisation jusqu’en juillet 2025, les seniors ont exprimé leurs inquiétudes. Ces derniers comptaient sur ces augmentations pour atténuer les effets de l’inflation.
Finalement, un compromis a été trouvé : dès janvier 2025, les pensions de base augmenteront de 0,8 %. Bien que cette augmentation paraisse modeste, elle représente un soulagement, même partiel, pour bon nombre de pensionnés.
En outre, en juillet 2025, une nouvelle revalorisation interviendra. Mais elle ne concernera que les retraités ayant un revenu brut mensuel inférieur à 1 524 euros.
Cette mesure, visant à soutenir financièrement les plus vulnérables, exclut donc une grande partie des retraités, malgré ses bonnes intentions. Elle résulte d’un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) adopté au Sénat.
Une grande déception parmi les retraités
Bien que cette solution semble plus douce que le gel complet des retraites, elle ne parvient pas à répondre à toutes les attentes. De nombreux assurés, qui espéraient une augmentation plus importante, se retrouveraient avec un montant qui ne répond que partiellement à leurs besoins. Mais pourquoi cette hausse semble-t-elle aussi faible, alors qu’une revalorisation plus substantiellement était envisageable ?
Le calcul effectué pour arriver à ces 0,8 % s’écarte de la méthode habituelle d’indexation. En temps normal, les retraites sont réajustées selon la moyenne de l’inflation constatée jusqu’à octobre 2024, ce qui aurait permis une augmentation de 2,2 %.
La revalorisation de 1,1 %, équivalente à la moitié de l’inflation, aurait donc été possible, souligne MoneyVox. Pourtant, le gouvernement a choisi de limiter la hausse à 0,8 %, une décision motivée par la volonté de contrôler l’impact sur les finances publiques.
Ce compromis, s’il évite le gel complet, laisse une impression de demi-mesure. Cette augmentation, même si elle soulage un peu, ne pourra donc pas compenser la hausse des prix. Un goût amer pour beaucoup d’assurés.
Un impact à long terme sur les retraites
Le gouvernement justifie cette hausse modérée par des prévisions économiques optimistes, notamment une baisse attendue de l’inflation en 2025. Selon ses estimations, cette tendance permettra de limiter l’impact budgétaire à 500 millions d’euros, tout en offrant la possibilité de financer une revalorisation des petites retraites en juillet 2025. Toutefois, cette approche n’est pas sans critiques.
Claude Wagner, représentant de la CFDT Retraités, souligne la déception générale face à cette revalorisation qui reste bien en deçà des attentes. Il prévient également que ce calcul prudent pourrait avoir des effets négatifs à long terme. « Cette baisse aura un impact sur les revalorisations des années suivantes », avertit-il.
En d’autres termes, cette limitation pourrait pénaliser les retraités sur le long terme. En effet, les ajustements risquent d’être difficiles à suivre face à l’augmentation du coût de la vie.
Source : MoneyVox