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Les débats autour de la revalorisation à venir des pensions de retraite divisent à l’Assemblée nationale depuis des semaines. Sur TF1, Laurent Wauquiez (qui n’est pas député) annonçait avec une certaine fierté l’abandon du report de cette revalorisation.
Initialement, Michel Barnier, le Premier ministre, souhaitait reporter la revalorisation annuelle de janvier à juillet. Selon lui, ce report était indispensable pour limiter les pertes financières. En effet, un décalage de six mois permettrait à l’État d’économiser près de 4 milliards d’euros. La mesure, finalement, ne verra pas le jour. Pourtant, le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, critique la décision du Premier ministre, comme nous le partagent les journalistes de MoneyVox.
Retraites : une réforme qui ne passe pas ?
Lorsque Michel Barnier évoque l’idée d’un report de la revalorisation, l’Assemblée nationale fait entendre sa colère. À Gauche, évidemment, les députés s’insurgent. Mais à Droite aussi. Dans le propre camp politique du Premier ministre (Les Républicains), la mesure ne fait pas l’unanimité.
Alors, Michel Barnier s’ouvre à d’autres options. Cependant, il demande aux députés de trouver des alternatives qui permettent de faire des économies. Finalement, sur le plateau du journal télévisé de TF1, Laurent Wauquiez annonce que la revalorisation verra bien le jour le 1ᵉʳ janvier 2025.
Cependant, comme le rappellent nos confrères de MoneyVox, la revalorisation sera plus faible que l’inflation. Alors qu’elle aurait dû être légèrement inférieure à 2 %, la hausse sera de seulement 0,9 %. Une revalorisation supplémentaire concernera, en juillet, les retraités les plus pauvres. Si Laurent Wauquiez annonce avec le sourire cette nouvelle, elle n’est pas du tout au goût de Xavier Bertrand.
Les retraités sont-ils les grands perdants ?
Lors de son intervention sur RTL, Xavier Bertrand n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette réforme de « tour de passe-passe ». Il demande alors à Michel Barnier de reconsidérer cette proposition, qu’il juge trompeuse et davantage bénéfique pour les finances publiques que pour les retraités.
Xavier Bertrand estime qu’il n’y a que deux options. Pour lui, Michel Barnier n’a pas mesuré l’ampleur d’une telle réforme. Ou alors, il en a conscience, mais il préfère protéger les économies de Bercy que les économies des retraités.
Le président des Hauts-de-France insiste. Avec cette réforme, neuf millions de retraités ne profiteront pas de la seconde revalorisation. Il précise enfin que cette décision entraînera un manque à gagner cumulatif pour ces retraités, non seulement en 2024, mais également en 2026, 2027 et au-delà.
Une séquence polémique
Cette annonce de Laurent Wauquiez au journal télévisé de TF1 a créé un malaise, y compris au sein de la majorité parlementaire, certains jugeant la séquence « incongrue ». Alors que la réforme visait à renforcer la cohésion sociale et à répondre aux attentes des retraités, elle semble au contraire avoir déclenché des tensions et alimenté les critiques, même au sein des rangs des Républicains.
Xavier Bertrand, en demandant un retour en arrière sur cette mesure, espère relancer le débat pour que la réforme prenne davantage en compte les besoins réels des retraités. Une revendication qui reflète le mécontentement croissant face à une décision qu’il juge injuste.
Rappelons cependant que Michel Barnier prévenait les Français il y a quelques semaines au sujet de la politique d’austérité qu’il devrait mener. Il est essentiel pour lui de limiter les dépenses et d’augmenter les recettes.
Source : MoneyVox