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La question de la revalorisation des pensions de retraite est sur toutes les lèvres depuis quelques jours. Et pour cause, le Premier ministre proposait de geler ces pensions. Ainsi, il proposait de ne pas les revaloriser en janvier, comme la loi le prévoit, mais en juillet prochain.
Une prise de parole qui n’a pas été sans conséquence. Évidemment, les élus du Nouveau Front Populaire s’insurgent et critiquent massivement cette proposition. Même du côté des Républicains, le propre parti du Premier ministre, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Alors, Michel Barnier s’ouvrait à d’autres propositions pour faire des économies sans mettre à mal les finances des retraités.
Une revalorisation des retraites en janvier
La nouvelle est désormais officielle. Après des jours de débats à l’Assemblée nationale. Après des jours de colère et de crainte de la part des retraites. Finalement, Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, officialise la nouvelle. La revalorisation des retraites de base verra bien le jour le 1ᵉʳ janvier prochain.
Sa prise de parole fait suite à l’annonce de Laurent Wauquiez. En effet, lundi dernier, le chef du groupe La Droite républicaine à l’Assemblée, affirmait que toutes les retraites bénéficieraient d’une revalorisation au 1ᵉʳ janvier.
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Laurent Saint-Martin a ensuite confirmé cette hausse, précisant qu’elle devrait correspondre à la moitié du taux d’inflation estimé pour l’année. Avec une inflation projetée de 1,8 %, cette augmentation des pensions s’élèverait donc à environ 0,9 %.
Double revalorisation pour les petites retraites en 2025
Outre la hausse de janvier, Laurent Saint-Martin annonce également une revalorisation additionnelle au 1ᵉʳ juillet 2025, mais celle-ci concernera uniquement les pensions inférieures au Smic. Selon le ministre, cet ajustement vise à préserver le pouvoir d’achat des retraités aux revenus modestes, afin qu’ils ne subissent pas d’érosion face à l’inflation.
En pratique, cette seconde hausse touchera les retraités percevant une pension inférieure au Smic, dont le montant a été augmenté de 2 % au 1ᵉʳ novembre dernier, passant de 1 766,99 euros brut à 1 801,80 euros brut par mois, soit un salaire horaire de 11,88 euros brut. Le Smic net est ainsi passé de 1 398,70 euros à 1 426 euros par mois.
Le coût total des augmentations de janvier et de juillet est estimé entre 500 et 800 millions d’euros, selon l’évolution réelle de l’inflation.
L’État fait des économies
Alors, cette disposition permet malgré tout au gouvernement de faire environ 3 milliards d’euros d’économies. Telle était la demande de Michel Barnier. Certes, il acceptait de s’ouvrir à une alternative, afin de ne pas léser les retraités les plus modestes. Cependant, il estimait que cette alternative devait permettre de réaliser des économies.
Il faut dire que les finances publiques sont dans un état déplorable. Pour cette raison, les élus de la Gauche proposent de taxer plus sévèrement les plus riches. Ces derniers profitent de cadeaux fiscaux. Alors, proportionnellement, ils participent moins à l’effort collectif.
Mais le gouvernement de Michel Barnier ne veut pas de cette option. La preuve, en accord avec le Rassemblement national, il vient d’invalider toutes les demandes de la Gauche pour le budget de la Sécurité sociale en 2025. Des demandes qui, pourtant, permettaient aux Français les plus modestes (dont les retraités) de profiter d’un meilleur pouvoir d’achat.