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C’est sans aucun doute le sujet épineux des dernières semaines. Le gouvernement, par l’intermédiaire de Michel Barnier, faisait savoir sa volonté de reporter les revalorisations automatiques des pensions de retraite.
Il n’en fallait pas plus pour ulcérer les autres groupes politiques et les retraités eux-mêmes. Pour eux, cette revalorisation est précieuse. Elle leur permet de voir leurs revenus évoluer selon l’inflation. Ainsi, en janvier 2024, l’augmentation était de 5,3 %. Mais, pour faire des économies, le Premier ministre acceptait de provoquer la colère populaire. Aujourd’hui, où en sommes-nous avec cette proposition ?
Retraites : le gouvernement veut faire des économies
En arrivant à Matignon, Michel Barnier constate à quel point les finances publiques sont au plus mal. Sept ans de cadeaux fiscaux (sans contrepartie) pour les grandes entreprises ne sont pas sans conséquences. Il faut faire des choix forts pour rééquilibrer les comptes.
Alors que les élus du Nouveau Front Populaire proposent un retour de l’ISF et de taxer plus durement les plus riches, le Premier ministre estime qu’il est préférable de repousser la revalorisation annuelle des pensions de retraite.
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Chaque année, elle intervient au 1ᵉʳ janvier. Mais, pour 2025, Michel Barnier faisait savoir son souhait de la décaler au mois de juillet. Ce report de six mois permettrait au gouvernement de récupérer 4 milliards d’euros. Mais à Gauche comme du côté du propre parti du Premier ministre, cette mesure est loin de faire l’unanimité.
Vers une revalorisation des retraites en janvier ?
Finalement, après des discussions à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez vient faire une annonce importante. Le chef de file de La Droite républicaine (Les Républicains) nous annonçait, le 11 novembre dernier, la future revalorisation des retraites en janvier, comme d’habitude.
Cette revalorisation concernera l’ensemble des retraités. Mais elle ne sera pas la même pour tout le monde. Les retraités les plus riches toucheront une hausse de 0,9 %. En revanche, pour 44 % des seniors (ceux qui touchent le moins), la hausse sera bien de 1,8 %.
Les retraités peuvent donc se réjouir. Un report aurait été catastrophique pour eux. Non seulement ils seraient passés à côté de six mois d’augmentation, mais ce n’est pas tout. Cette revalorisation se base sur les douze derniers mois. En juillet, l’augmentation aurait donc été plus modeste encore.
Une opposition qui porte ses fruits
Cette annonce marque un changement dans la stratégie du gouvernement, qui avait initialement programmé la revalorisation annuelle des retraites pour juillet 2025 sans effet rétroactif. Face aux critiques de plusieurs députés, notamment ceux de La Droite républicaine, le Premier ministre Michel Barnier avait exprimé son ouverture à d’autres solutions pour réaliser des économies sans nuire aux retraités. Laurent Wauquiez semble avoir réussi à convaincre le gouvernement.
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Cependant, notons que le Parlement doit encore valider la revalorisation de janvier. En effet, le projet de financement de la Sécurité sociale va bientôt être examiné au Sénat. En cas de désaccord entre les parlementaires, le Premier ministre pourrait recourir au fameux article 49.3 de la Constitution pour adopter cette mesure sans vote final.
Ce sont les élus de Gauche, également, qui peuvent se réjouir. Depuis le début, ils estiment cette mesure incohérente et indécente en cette période de crise.