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Nous avons la chance, en France, de pouvoir profiter de différentes aides sociales. Ces dernières concernent les citoyens les plus précaires. S’ils remplissent les conditions, ils reçoivent un montant mensuel qui les soutient économiquement. De nombreuses familles vivent bien mieux grâce à lui.
Malheureusement, ce système n’est pas parfait. D’ailleurs, la Caf souhaite le faire évoluer. C’est pourquoi elle teste actuellement dans différents départements une nouvelle approche. Cette dernière permet de limiter les démarches. Le but est simple, la Caf veut limiter les taux de non-recours. Car, étonnamment, ils explosent pour certaines aides précieuses.
Des taux de non-recours impressionnants pour les aides sociales
En France, près d’un tiers des citoyens éligibles à des aides sociales ne les réclament pas, selon l’Observatoire des non-recours aux droits et services. Ce phénomène, lié au manque d’information, aux démarches complexes ou au manque de temps, prive des millions de Français de soutiens financiers essentiels.
Alors, de nombreuses familles peinent à joindre les deux bouts. Pourtant, elles pourraient alléger leurs frais si elles recevaient les aides en question.
D’autant plus que la Caf sait à quel point de nombreuses familles rencontrent des difficultés. Il faut dire que les pertes s’accumulent. Entre la hausse du prix des énergies, des loyers ou des frais de scolarité, il n’est pas rare de finir le mois à découvert.
Familles : des aides que les Français ne réclament pas
Familles, jeunes, retraités, travailleurs et chômeurs, pratiquement tous les profils peuvent prétendre à une ou plusieurs aides. L’État offre de nombreuses prestations sociales comme le Revenu de Solidarité Active (RSA), les Aides Personnalisées au Logement (APL), les allocations familiales, et la prime d’activité.
Toutefois, encore faut-il savoir que ces dispositifs existent et savoir comment y accéder. En 2022, plus de 37 % des bénéficiaires potentiels n’ont pas sollicité leurs aides au logement, 34 % pour le RSA, et 53 % pour la prime d’activité, des chiffres qui montrent l’ampleur du non-recours.
Chaque mois, les familles comme les étudiants passent à côté de soutiens précieux. Nous sommes loin de l’image que souhaitent donner certains élus d’extrême-droite. À les écouter, les Français sont des faignants qui vivent uniquement avec les aides sociales. La réalité ne leur donne aucunement raison. Sinon, les taux de non recours ne seraient pas si impressionnants. Car, chaque mois, le manque à gagner est très important.
Un manque à gagner de milliards d’euros
Le taux de non-recours aux aides sociales se situe entre 30 et 40 %, représentant une perte collective massive. Selon le Conseil d’État, les prestations sociales non réclamées en France atteindraient chaque année 38 milliards d’euros. Des familles aux étudiants, ils sont des millions à ne pas faire les demandes nécessaires.
Si nous divisons ce montant par les 29,2 millions de foyers français, cela équivaut à environ 1 300 euros par foyer, ou 110 euros par mois. Il est donc indispensable que le gouvernement s’empare du sujet.
À l’heure actuelle, la Caf teste une nouvelle approche. Elle permet aux familles, aux étudiants et autres de faire des demandes plus rapidement et simplement. Cela pourrait permettre de réduire le taux de non-recours. Comme cela, toutes les personnes éligibles toucheraient enfin les montants qu’elles méritent.
