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CAF : ce cas très précis peut entraîner une suppression de vos droits

Un vrai dilemme touche les salariés qui perçoivent le SMIC. Faut-il accepter une augmentation au risque de perdre les aides de la Caf ?

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Pour percevoir les aides de la Caf, outre l’importance de faire une demande, il faut respecter certaines conditions. Parmi elles, les ressources que vous percevez entrent en jeu. C’est logique, puisque les aides visent à soutenir les citoyens les plus précaires.

La Caf évolue avec la société et l’inflation. Alors, les plafonds augmentent d’une année à l’autre, puisque les salaires augmentent sans pour autant que les Français soient plus riches. Avec la hausse des prix, toucher plus d’argent permet simplement de conserver son pouvoir d’achat, ou d’en perdre moins. Malheureusement, en gagnant un peu plus, il est tout à fait possible de perdre certains de ses droits aux allocations.

Toucher les aides de la Caf

Ne le cachons pas, les aides de la Caf souffrent de certains clichés. Plusieurs personnalités politiques n’hésitent pas à dire que ces soutiens profitent à l’assistanat. Bien évidemment, c’est une vision binaire et simpliste de la réalité. Dans la vraie vie, énormément de travailleurs touchent des aides.

La Caf les soutient alors en complétant les revenus. D’un point de vue fiscal, c’est très intéressant. En touchant un salaire modeste, certains Français ne paient pas d’impôts et profitent, en outre, des aides de la Caf.

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Elles s’en sortent donc relativement bien. C’est pour cette raison que certains Français ne veulent pas gagner plus d’argent. Non seulement ils peuvent atteindre les montants imposables, mais ils peuvent aussi perdre leur droit à certaines aides sociales.

La Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) met en lumière ce dilemme pour les salariés au SMIC. Pour obtenir un supplément de 100 euros de revenu disponible, un employeur devrait augmenter le salaire brut de 422 euros. Sur cette somme, 212 euros iraient aux cotisations patronales et 48 euros aux cotisations salariales, tandis qu’un prélèvement fiscal de 12 euros mensuel viendrait aussi réduire cette hausse.

En parallèle, le salarié verrait sa prime d’activité diminuer de 71 euros, aboutissant à une hausse effective de seulement 25 % de l’augmentation initiale.

Caf : les effets de seuil

Le phénomène d’« effet de seuil » se vérifie également pour d’autres aides de la Caf, comme la PAJE (Prestation d’accueil du jeune enfant) ou l’allocation de rentrée scolaire. Un simple euro de plus en salaire peut entraîner la perte de certains droits d’allocataires.

La Drees indique qu’au-delà d’un salaire de 2 013 euros par mois, un salarié perd son droit à la prime d’activité. Un revenu de 2 014 euros le fait donc immédiatement sortir du dispositif. Ces effets de seuil rendent la situation des ménages particulièrement complexe, les incitant parfois à refuser une hausse de salaire pour protéger leur revenu global, qui inclut l’ensemble des aides sociales.

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Vers un gel de l’augmentation des aides ?

Puisque nous parlons des aides de la Caf, revenons ensemble sur une crainte de certains bénéficiaires. En voyant Michel Barnier vouloir mener une politique d’austérité, ils craignent un gel des aides qu’ils perçoivent.

Une crainte logique, puisque le Premier ministre souhaite geler la revalorisation des pensions de retraite pendant six mois (de janvier à juillet). Or, les revalorisations permettent de suivre le cours de l’inflation. Elles sont donc indispensables.

Par chance, aucun gel ne devrait voir le jour. Les minima sociaux devraient donc logiquement augmenter en avril prochain. La hausse sera cependant plus modeste qu’en 2024. Pour rappel, elle était de 4,6 %. Dans quelques mois, elle devrait être inférieure à 2 %.

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