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Les automobilistes en France sont confrontés à toutes sortes de défis sur la route, mais certains dangers se cachent là où ils les attendent le moins. L’arnaque à la doublette en est un exemple frappant. Cette fraude fait des ravages et transforme des conducteurs innocents en victimes de lourdes amendes et de pertes de points injustifiées.
Imaginez la surprise de recevoir des contraventions pour des infractions commises à l’autre bout du pays ! Ce phénomène de doublette ne cesse de prendre de l’ampleur, avec des milliers de victimes chaque année. Alors, comment reconnaître cette arnaque et surtout, comment s’en protéger ?
Un fléau grandiose pour les automobilistes
L’arnaque à la doublette est loin d’être un phénomène nouveau, mais sa fréquence augmente à un rythme alarmant. En 2022, cette arnaque a frappé plus de 22 000 automobilistes, contre seulement 13 000 en 2010. Et cela ne reflète qu’une partie de la réalité, car beaucoup de victimes ne déposent pas plainte.
Selon l’association 40 Millions d’automobilistes, le nombre réel de conducteurs concernés pourrait atteindre entre 400 000 et 1 million chaque année. Mais comment fonctionne cette arnaque ?
L’usurpateur commence par copier une plaque d’immatriculation, généralement de manière à éviter d’avoir à payer ses propres infractions. Ensuite, il se balade avec cette plaque clonée. Il multiplie alors les excès de vitesse et autres infractions sans craindre de recevoir une amende.
Le comble c’est que les contraventions sont envoyées au propriétaire légitime de la plaque. Les victimes, elles, se trouvent prises au piège dans un cauchemar administratif et financier pour prouver leur innocence.
Les lourdes conséquences pour les automobilistes
Être victime d’une doublette de plaque d’immatriculation n’est pas qu’une simple frustration pour les automobilistes. En effet, cela peut entraîner des frais importants, du stress, et des pertes de points sur le permis. Recevoir des amendes pour des infractions jamais commises et devoir se justifier peut rapidement tourner au calvaire.
Les services administratifs peuvent être longs à convaincre. Puis, la résolution du problème peut demander des semaines, voire des mois. En cas de contestation, la victime doit prouver son innocence en fournissant des preuves de non-présence au moment des infractions présumées. Bien évidemment, ce n’est pas toujours simple.
En attendant, la plaque dupliquée reste active et le nombre de contraventions peut s’accumuler. Certains automobilistes se voient même menacés de suspension de permis à cause de multiples infractions enregistrées sous leur nom.
135 euros d’amende pour la victime !
Face à cette menace, les automobilistes doivent rester vigilants et prendre quelques précautions. La meilleure façon de se protéger est de limiter la diffusion des photos où la plaque d’immatriculation est visible, que ce soit sur les réseaux sociaux ou les petites annonces en ligne. Les escrocs récupèrent souvent des informations en ligne pour identifier leurs futures cibles.
Certains automobilistes tentent alors de protéger leur plaque. Ils la camouflent dans les parkings ou les lieux publics pour éviter les photos opportunistes. Cependant, cette pratique est strictement interdite. Masquer sa plaque d’immatriculation est passible d’une amende de 135 euros. Il est donc essentiel de respecter les règles pour éviter des sanctions supplémentaires.
Comment se protéger de l’arnaque ?
Si vous recevez une contravention pour une infraction que vous n’avez pas commise, il faut réagir prudemment. D’abord, ne payez pas l’amende. Contestez-la en suivant les démarches de contestation auprès de l’ANTAI. Ensuite, déposez plainte contre X pour usurpation de plaque auprès de la police ou de la gendarmerie.
Faites également enregistrer votre plaque au fichier des véhicules volés. Cela rendra la plaque en question signalée et facilitera le contrôle des autorités si l’usurpateur est arrêté. Enfin, demandez une nouvelle plaque d’immatriculation.