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60 Millions de consommateurs alerte sur la fin de cette aide versée automatiquement

60 millions de consommateurs partage les inquiétudes d'organismes concernant une aide précieuse pour les citoyens modestes.

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60 millions de consommateurs partagent les inquiétudes d’organisations concernant la fin de l’envoi automatique d’une aide très importante pour les Français. Elles déplorent que ce changement insidieux mette à mal les finances des plus précaires.

En France, les citoyens peuvent toucher des aides sociales. Pour certaines, il faut en faire la demande et suivre certaines étapes. Pour d’autres, les autorités se chargent de ce travail et assurent un envoi automatique. Or, nous remarquons que les taux de non-recours explosent lorsque les bénéficiaires doivent assurer certaines démarches. Et c’est bien ça le problème aujourd’hui. Un problème que partagent les experts de 60 millions de consommateurs.

60 millions de consommateurs : des inquiétudes sérieuses

L’association 60 millions de consommateurs nous partage les craintes de plusieurs organisations. En octobre dernier, des associations de consommateurs, la Fondation Abbé Pierre, le Secours catholique, le Réseau Clerc et la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) se mobilisaient pour défendre le chèque énergie.

Comme le rappelle le magazine 60 millions de consommateurs, cette aide vise les ménages modestes. Elle permet d’alléger leurs factures d’énergie. Actuellement, environ 20 % de la population, soit 5,6 millions de foyers, en bénéficient.

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Le chèque énergie existe depuis 2018. Il remplace alors les tarifs sociaux de l’énergie. Jusqu’à présent, l’envoi était automatique. Les personnes qui remplissaient les critères d’éligibilité n’avaient aucune démarche à faire. Tout juste devaient-elles ouvrir leur boîte aux lettres. Mais depuis la suppression de la taxe d’habitation au 1ᵉʳ janvier 2024, ce dispositif a été perturbé.

Des bénéficiaires ne perçoivent plus le chèque

En réponse aux difficultés d’accès soulevées en début d’année, le gouvernement a mis en place une plateforme d’inscription en ligne pour les personnes éligibles en 2024. Toutefois, seuls 3 % des nouveaux bénéficiaires ont, à ce jour, réussi à obtenir le chèque via ce système, selon les organisations signataires.

Pour 2025, le projet de loi de finances prévoit de pérenniser ce dispositif d’inscription, obligeant ainsi les nouveaux bénéficiaires à s’enregistrer eux-mêmes. Les associations craignent que cette démarche volontaire entraîne un phénomène de non-recours et exclue de nombreux foyers.

Pour 60 millions de consommateurs, ces craintes sont légitimes. Ces nouvelles démarches sont d’autant plus surprenantes quand nous nous référons à l’actualité. En effet, la Caf teste un nouveau fonctionnement pour réduire les taux de non-recours. Elle souhaite réduire les démarches des bénéficiaires. Preuve, si besoin était, que ce sont ces dernières qui augmentent les taux de non-recours.

Une aide essentielle

Les organisations réclament non seulement le retour à l’attribution automatique du chèque énergie, mais aussi une revalorisation de son montant. Aujourd’hui, l’aide varie entre 48 et 277 €, en fonction des revenus et de la composition du foyer, pour un montant moyen de 150 €.

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Or, malgré l’inflation et la crise, ces montants n’évoluent pas d’une année à l’autre. Alors que les autres aides profitent d’une revalorisation annuelle, le chèque d’énergie passe à côté. Les experts de 60 millions de consommateurs rappellent aussi que le chèque énergie inclut des protections auprès des fournisseurs d’énergie.

Par exemple, les bénéficiaires sont exonérés des frais de mise en service en cas de déménagement et disposent de garanties en cas de difficultés de paiement, comme le maintien de la puissance électrique pendant la trêve hivernale et un droit à une puissance minimale (1 kVA) pendant 60 jours en dehors de cette période. L’activation de ces protections dépend de l’envoi du chèque ou d’une attestation de bénéficiaire.

Les associations insistent sur la nécessité de garantir cet accès aux droits pour les ménages précaires en maintenant l’automaticité du dispositif.

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