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Sur la route, de nombreux éléments irritent les automobilistes, qu’il s’agisse de la recherche interminable d’une place de stationnement ou du partage parfois tendu avec les cyclistes, source de frictions de longue date.
Cependant, rien ne semble plus exaspérant pour eux que les embouteillages, omniprésents dans les grandes villes, particulièrement aux heures de pointe. Lorsque les conducteurs souhaitent simplement rentrer chez eux après le travail, ils se retrouvent à attendre dans des bouchons. Et c’est dans cette situation stressante qu’ils sont nombreux à commettre une infraction sans même en être conscients.
Une habitude énervante : l’abus du klaxon en embouteillage
Les bouchons mettent rapidement les nerfs des automobilistes à rude épreuve. Ces embouteillages qui mettent en retard, le matin ou le soir, et qui font perdre plusieurs heures par semaine.
Cet agacement qu’ils ressentent est évidemment à l’origine de réactions impulsives. Parmi elles, l’usage du klaxon, souvent dans l’excès. C’est évidemment un geste frustrant pour les automobilistes. Mais c’est aussi (et surtout) une véritable nuisance sonore pour les riverains.
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En effet, le klaxon, conçu pour signaler un danger imminent, devient dans ces moments un exutoire pour exprimer frustration et colère. Il transforme alors les rues en un concert bruyant qui empoisonne la vie de ceux qui y habitent. Or, premièrement, aucun klaxon ne permet à un embouteillage de disparaître. Deuxièmement, c’est un réflexe qui expose à une lourde sanction.
Une amende pour les automobilistes qui klaxonnent
Selon l’article R416-1 du Code de la route, l’utilisation du klaxon est strictement réglementée. En dehors des agglomérations, son usage n’est possible que pour avertir les autres usagers en cas de danger.
En ville, les automobilistes peuvent klaxonner pour signaler un danger immédiat. Mais ils doivent limiter la fréquence et la durée. Ainsi, dans un embouteillage, klaxonner par impatience ou par agacement expose les conducteurs à une amende de 35 euros (75 euros en cas de majoration).
Cette contravention de deuxième classe vise à rappeler que le klaxon n’est pas un outil pour exprimer la frustration. Il faut aux automobilistes une raison valable pour l’utiliser. Et se retrouver dans un embouteillage n’en est pas une. Heureusement, cette infraction n’entraîne aucun retrait de points sur le permis de conduire.
Des situations interdites et des exceptions
L’interdiction de klaxonner ne se limite pas aux embouteillages. Utiliser le klaxon pour exprimer son mécontentement face à un refus de priorité, pour signaler à un autre conducteur que le feu est vert, ou encore pour célébrer un événement comme un mariage ou une victoire sportive constitue également un abus. Toutes ces situations, bien que courantes, sont en réalité des infractions.
Cependant, en dehors des situations de danger immédiat, quelques exceptions existent pour l’usage du klaxon. Dans des zones rurales ou en montagne, les automobilistes peuvent klaxonner pour signaler leur approche dans un virage sans visibilité ou lors de croisements.
Cela permet d’alerter un éventuel conducteur arrivant en sens inverse. Lors du dépassement d’un cycliste en zone rurale, le klaxon peut également être utilisé de manière modérée pour indiquer sa présence. Toutefois, la nuit, les appels de phares sont préférables afin de respecter la tranquillité des riverains.
Nous savons que certains de nos lecteurs sont des automobilistes impulsifs. Mais faites attention, le klaxon n’est pas un exutoire. Alors, prenez votre mal en patience dans le silence.