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Le PEL, Plan Épargne Logement, séduit énormément de Français. Il s’agit d’un compte d’épargne qui permet de conserver de l’argent sur une période déterminée et de recevoir un prêt à taux avantageux pour financer l’achat d’une résidence principale.
Certains possèdent un PEL depuis des années. Et c’est à ces personnes que nous nous adressons. En effet, elles font face à une problématique. Les nouvelles ne sont pas bonnes, puisque ces produits d’épargne pourraient perdre en intérêt. Telle est la conséquence de récentes évolutions économiques et réglementaires.
PEL : une mauvaise nouvelle pour les épargnants ?
Les Plans d’Épargne Logement ouverts avant 2018 bénéficient de conditions particulièrement favorables, telles qu’un taux d’intérêt plus élevé et une exonération fiscale jusqu’à leurs douze ans. Ces caractéristiques ont fait du PEL un placement de choix. Nous comptons logiquement énormément d’ouverture de compte avant cette date. Et pour cause, les Français souhaitaient profiter des avantages.
Cependant, ces PEL, coûteux pour l’État et les banques en raison de leur rémunération fixe, sont aujourd’hui critiqués par la Cour des comptes, qui les juge économiquement peu viables. Face à cette charge financière, des réformes sont envisagées pour atténuer cet impact et réorienter ces fonds vers des projets d’intérêt général.
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Or, nous le savons, nous entrons dans une ère d’austérité politique. Michel Barnier veut faire des économies. En arrivant à Matignon, il constate à quel point les finances publiques sont en mauvais état. Il doit alors prendre des décisions pour limiter les pertes et augmenter les recettes. Il considère alors des options au sujet du PEL.
Coût économique des anciens PEL
Les anciens PEL, avec des taux supérieurs à ceux des produits d’épargne actuels, sont désormais accusés de peser lourdement sur les finances publiques et bancaires. S’ils sont intéressants pour les épargnants, c’est un problème pour l’État.
En 2022, leur coût pour l’État atteignait 411 millions d’euros, une situation que François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, qualifie d’anomalie. Une anomalie qu’il faut régler, au grand malheur des épargnants.
En effet, il est temps d’explorer certaines pistes. Des pistes qui ne vous feront pas plaisir si vous possédez un PEL depuis des années. Parmi elles, la clôture de ces plans avec indemnités ou la réorientation des fonds vers des initiatives écologiques et énergétiques.
Réactions et propositions
Pour faire face aux défis que posent les anciens PEL, le gouvernement et les banques considèrent différentes options. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, prend en compte les recommandations de la Cour des comptes, tandis que les établissements bancaires envisagent des mesures de négociation pour clôturer ces plans moyennant compensation.
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Une autre solution pourrait être de réviser leur rendement pour orienter les fonds vers des investissements d’intérêt public, en particulier en matière de transition écologique et énergétique. Le gouvernement, plutôt que d’injecter de l’argent dans ces domaines, pourrait faire des transferts.
Ces initiatives visent à alléger la charge financière des anciens PEL tout en encourageant des projets socialement utiles. Cela permettrait ainsi de répondre aux critiques concernant leur coût élevé pour l’État et les institutions financières.