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C’est officiel, le SMIC va augmenter. Le gouvernement vient de confirmer la nouvelle qui suscite un grand intérêt. Et de grandes questions, autant du côté des salariés que des employeurs. D’autant plus qu’il s’agit d’une évolution anticipée.
Cette décision s’inscrit dans une série de mesures visant à renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs tout en répondant aux défis économiques actuels. Pourquoi une telle hausse en novembre et à combien faut-il s’attendre ? Sur Nuit France, nous répondons aux questions que vous vous posez.
Revalorisation du SMIC au 1ᵉʳ novembre
Dès le 1ᵉʳ novembre, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) bénéficiera d’une augmentation anticipée de 2 %. Cette annonce, nous la devons au Premier ministre Michel Barnier. La revalorisation porte donc le SMIC mensuel brut à 1 801,80 euros, avec un montant net de 1 426,30 euros pour une semaine de travail de 35 heures, contre respectivement 1 766,92 euros et 1 398,69 euros auparavant.
Cela représente un gain mensuel de 34,88 euros brut et de 27,61 euros net. Le but d’une telle hausse est de soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs. En outre, l’augmentation du SMIC vise à atténuer l’impact de l’inflation sur les salariés à faible revenu à travers le pays.
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Le nouveau SMIC horaire brut passera de 11,65 € à 11,88 €, tandis que le net augmentera de 9,22 € à 9,40 €. Cette hausse concerne non seulement la métropole, mais aussi les territoires d’outre-mer, comme la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.
À Mayotte, cependant, le SMIC horaire brut sera ajusté à 8,98 €, en raison de disparités économiques locales et d’un coût de la vie différent. En anticipant cette revalorisation, le gouvernement entend compenser l’inflation et soutenir le pouvoir d’achat de manière ciblée, sans attendre la révision annuelle habituelle en janvier.
Contexte économique et justification de l’anticipation
La hausse des prix persistant à éroder le pouvoir d’achat des ménages, le gouvernement prend les devants en avançant la revalorisation. Depuis janvier 2021, le SMIC a subi huit ajustements, dont quatre directement liés à l’inflation.
Certes, l’inflation montre des signes de ralentissement. Cependant, elle reste à un niveau qui justifie une intervention anticipée pour préserver le pouvoir d’achat des travailleurs modestes. Par ailleurs, cette revalorisation préventive permet d’éviter que certains minima de branche soient rattrapés par le SMIC.
Un SMIC en hausse de 14 % : la folle idée, pas si folle ?
Le SMIC continue donc d’augmenter, de mois en mois, pour suivre le cours de l’inflation. Cela nous rappelle évidemment les demandes du Nouveau Front Populaire, il y a quelques mois. Les députés de gauche voulaient augmenter le SMIC de 14 % pour qu’il atteigne la barre des 1 600 euros. Une mesure que les autres groupes politiques critiquaient vivement.
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Pourtant, avec une telle évolution, le SMIC atteindra bientôt ce pallier. Mais la gauche souhaite prendre l’exemple de l’Espagne. En 2024, le SMIC espagnol augmentait de 3,5 %. Mais lors de l’arrivée au pouvoir de la gauche, le salaire minimal augmentait de 22,3 % en 2019. L’année suivante, il profitait à nouveau d’une hausse, de 5,5 % cette fois.
Résultats des courses, cette hausse favorise la consommation intérieure et contribue à la croissance économique. En outre, elle permet de réduire le taux de chômage.