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L’AAH ou l’Allocation aux Adultes Handicapés représente bien plus qu’une simple aide financière pour des milliers de Français. Elle incarne un véritable soutien, essentiel pour alléger les charges du quotidien. Cette allocation connaît actuellement une augmentation jamais vue, une hausse qui ne passera pas inaperçue. Mais que se passe-t-il derrière ces chiffres impressionnants ? De quelle augmentation il s’agit réellement ?
AAH, une aide indispensable
L’AAH est une aide indispensable pour de nombreuses personnes en situation de handicap. Elle assure un soutien financier aux individus dont leur handicap complique l’accès à l’emploi.
Après une revalorisation en avril 2024, le montant de l’AAH a dépassé le seuil des 1 000 euros. Aujourd’hui, son montant maximum s’élève ainsi à 1 016,05 euros, une somme non négligeable pour préserver un minimum de confort. Elle promet d’alléger les dépenses quotidiennes des allocataires.
Mais il est tout de même important de souligner que le montant de l’AAH n’est pas le même pour tous les bénéficiaires. Il varie selon le degré d’incapacité et les revenus des allocataires.
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Explications derrière cette hausse
Selon les derniers chiffres publiés par la Drees, l’AAH a enregistré une hausse significative de ses EFFECTIFS. Celle-ci était de 4,5 % en 2023, contre 3,4 % l’année précédente. Cette augmentation témoigne l’élargissement à l’accès à cette aide indispensable pour beaucoup.
Quelle est donc la raison principale de cette hausse ? La Drees a établi un lien entre cette augmentation et la réforme mise en vigueur au 1er octobre 2023 : la deconjugalisation.
Avant cette mesure, le montant de l’AAH dépendait non seulement des revenus du bénéficiaire, mais aussi de ceux de son conjoint. Cela avait ainsi pénalisé certains couples où le partenaire perçoit un salaire.
Grâce à la réforme, seuls les revenus du bénéficiaire se trouvent désormais pris en compte pour le calcul de l’allocation, permettant ainsi une augmentation des versements pour les concernés. Et cela a entraîné l’augmentation des effectifs.
Toutefois, cette réforme laisse également une marge de choix aux bénéficiaires. Ils peuvent décider d’inclure ou non les revenus de leur conjoint, en fonction de ce qui leur est plus favorable. Cette flexibilité est un atout pour les couples, permettant d’optimiser le montant de leur aide.
Ceux qui peuvent toucher l’AAH
Les résultats sont clairs : 22 300 personnes supplémentaires ont pu accéder à l’AAH grâce à la déconjugalisation. 9 600 parmi eux disposent d’un taux d’incapacité de plus de 80 %. Cette mesure a donc profité aux bénéficiaires en couple, auparavant inéligibles, en raison des revenus de leur partenaire.
Avec une hausse de 4,5 % des effectifs, l’AAH compte désormais 1,5 million de bénéficiaires. Pourtant, de nombreuses personnes pourraient encore y être éligibles sans le savoir.
Il est aussi important de souligner que l’aide s’adresse aux individus ayant un taux d’incapacité supérieur à 80 %. Les personnes dont le taux d’incapacité se situe entre 50 % et 79 % peuvent également prétendre à cette allocation. Mais ils doivent prouver que leur handicap rend difficile l’accès à l’emploi.
Destinée aux personnes de plus de 20 ans, l’AAH s’adresse aussi à celles qui résident de façon permanente en France. Autre critère essentiel : les revenus du demandeur doivent être en dessous d’un certain seuil pour que l’aide reste accordée.
Ainsi, si vous pensez remplir ces conditions, n’hésitez pas à faire la demande auprès de la MDPH. Cette dernière se fait en complétant un formulaire. Assurez-vous de joindre toutes les pièces justificatives nécessaires pour appuyer votre dossier.