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Des millions de retraités impactés par cette mesure qui repousse la revalorisation des retraites

Des millions de retraités pourraient perdre beaucoup d'argent en 2025 à cause de cette mesure du gouvernement.

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Le gouvernement de Michel Barnier envisage un report de la revalorisation des retraites de janvier à juillet. Ce choix pourrait faire économiser 4 milliards d’euros à l’État. Cependant, cela représenterait un manque à gagner pour les retraités.

Malheureusement pour le gouvernement, ce report suscite des réserves au sein même de la majorité parlementaire. Ainsi, le Modem et les députés d’Horizons expriment leurs inquiétudes. Cette mesure, débattue à l’Assemblée, rencontre également des critiques dans les rangs du parti des Républicains, et pourrait forcer le gouvernement à revoir sa copie.

Une proposition qui divise

La proposition de report est loin de faire l’unanimité. Sans surprise, les élus du Nouveau Front Populaire (NFP), en particulier La France Insoumise, se montrent fermement opposés à cette décision et ont déposé des amendements pour supprimer l’article 23 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025.

Mais au-delà des rangs de l’opposition, certains députés proches du pouvoir contestent aussi la pertinence de cette mesure. Pour Stéphanie Rist, députée du Loiret, le report, bien qu’économiquement avantageux pour l’État, pèserait lourdement sur les retraités les plus vulnérables.

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Il faut dire que ce report n’est pas sans conséquence. Chaque année, les retraités profitent d’une revalorisation selon l’inflation en janvier. En 2024, cette hausse était de 5,3 % du fait du contexte économique. Or, Michel Barnier souhaite, sans filtre ni condition, repousser de six mois cette revalorisation.

Retraite : une réforme qui doit s’ajuster ?

Le parti des Républicains, tout en soutenant l’objectif général de la réforme, propose un amendement visant à maintenir la revalorisation au 1ᵉʳ janvier pour les retraités modestes, c’est-à-dire ceux dont les revenus sont inférieurs à 2 000 euros par mois.

De leur côté, les députés d’Horizons suggèrent de décaler la revalorisation au 1ᵉʳ juillet 2025 pour les retraités dont les pensions dépassent 2 300 euros bruts, tout en appliquant une hausse dès janvier pour les revenus inférieurs.

Le Modem propose, quant à lui, une approche fondée sur les revenus des retraités. Ils préconisent une indexation sur l’inflation pour les pensions inférieures à 1 700 euros dès le 1ᵉʳ janvier, une revalorisation partielle pour celles entre 1 700 et 2 500 euros, et un gel pour les pensions au-dessus de ce seuil, avec pour objectif de protéger les plus modestes tout en respectant les impératifs budgétaires. Ces différentes mesures permettent de classer les Français.

Si certains, les plus riches, peuvent se passer d’une revalorisation, les plus précaires n’ont pas cette chance. Or, pour ces retraités, ce report mettrait à mal leur équilibre financier.

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Une position gouvernementale en évolution

Face aux nombreuses critiques, le gouvernement pourrait ajuster sa position. Laurent Saint-Martin, ministre du Budget et des Comptes publics, déclare être favorable à la fixation d’un seuil de protection pour les pensions les plus basses, avec un montant de référence entre 1 200 et 1 600 euros.

Michel Barnier, conscient que la polémique guette, soutient qu’une alternative est possible. Mais il tient à mettre les choses au clair. Le gouvernement doit réaliser des économies. Alors, les autres mesures devront proposer des économies du même ordre.

Les retraités n’ont donc plus qu’à attendre. En effet, Michel Barnier pourrait faire marche arrière, comme il pourrait imposer ce report pour équilibrer les finances publiques.

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