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Impuissants, les Français assistent à la hausse de la facture d’électricité depuis quatre ans. Conséquence des crises politiques ou financières, cette hausse nuit à la santé budgétaire des Français. Ils sont nombreux à ne pas suffisamment se chauffer en hiver, par crainte de payer trop cher.
Ils attendaient l’année 2025 avec une certaine impatience. En effet, le gouvernement annonçait des baisses des tarifs à venir. Mais la réalité semble très différente. La hausse d’une taxe pourrait bousculer les attentes des ménages. Et, finalement, la facture pourrait ne pas baisser autant qu’ils l’espéraient. Que devons-nous attendre exactement ?
Électricité : des factures à la hausse ?
À partir de 2025, les particuliers et les entreprises en France verront une augmentation de leur facture d’électricité. Cette hausse vise à financer les investissements des gestionnaires des réseaux électriques français.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) vient de lancer une consultation publique, ouverte jusqu’au 22 novembre. Cette consultation permet d’examiner les nouveaux tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe) pour la période 2025-2028, selon un rapport de Capital.
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Le Turpe, révisé tous les quatre ans, finance l’acheminement et la distribution de l’électricité en France. Les consommateurs paient directement ce tarif via leurs factures d’électricité. Il représente actuellement environ 0,06 € par kilowattheure hors taxe, soit près de 20 à 30 % d’une facture d’électricité TTC pour un client résidentiel.
Selon la CRE, la hausse possible porterait ce tarif à 0,066 €/kWh. Cela représente une augmentation d’environ 10 % pour l’année 2025. Nous sommes donc loin de l’idée d’une baisse des factures d’électricité.
Pourquoi augmenter le Turpe de 10 % ?
Pourquoi cette hausse doit-elle obligatoirement intervenir ? Elle s’impose du fait des augmentations des dépenses pour les gestionnaires des réseaux électriques. Ils prévoient, effectivement, d’augmenter les investissements.
Ainsi, ces investissements de RTE devraient passer de 2,1 milliards d’euros par an en 2023 à 6,4 milliards en 2028, tandis que ceux d’Enedis devraient s’élever de 4,9 à 7 milliards d’euros par an sur la même période. Ces investissements visent à répondre à plusieurs besoins : le développement de nouvelles sources d’énergie, comme l’éolien en mer, l’adaptation des infrastructures face aux effets du changement climatique, ainsi que la modernisation du réseau vieillissant, selon la CRE.
Or, pour que ces augmentations soient possibles, il est indispensable d’augmenter la facture d’électricité des ménages. C’est évidemment une mauvaise nouvelle, puisque les Français espéraient payer moins cher. Cette année encore, l’électricité est un luxe.
Une mise en place potentielle dès février 2025
La CRE pourrait avancer l’application du nouveau tarif, initialement prévue pour août 2025, à février 2025. Cette anticipation permettrait de synchroniser la hausse du Turpe avec la baisse prévue des prix de l’électricité pour les clients soumis aux tarifs réglementés. Le but est ainsi d’éviter une double fluctuation sur les factures à six mois d’intervalle.
Cette évolution vise à stabiliser les coûts pour les consommateurs tout en permettant aux gestionnaires de disposer des fonds nécessaires pour assurer un réseau fiable et durable.
Cette évolution des tarifs illustre les efforts d’adaptation du secteur énergétique aux défis de modernisation et d’adaptation écologique, avec un impact significatif pour les consommateurs. Certes, les tarifs de l’électricité vont baisser. Mais avec la hausse de la taxe, la baisse sera bien moindre pour les ménages.