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Les députés de l’Assemblée nationale discutent activement autour de la situation des retraités. Ce n’est pas un secret, les finances publiques vont très mal. Alors, Michel Barnier propose de geler la revalorisation des pensions de base. Logiquement, cette revalorisation a lieu en janvier 2025.
Évidemment, cette initiative provoque la colère des seniors. À l’Assemblée, les députés du Nouveau Front Populaire s’y opposent vivement. Et, même du côté des soutiens du gouvernement, cette volonté de report reçoit un accueil très mitigé. De là, naît la possibilité de mettre en place un chèque. Mais qu’en est-il réellement ?
Vers un gel des pensions de retraite ?
À l’origine, Michel Barnier annonce cette nouvelle dans le cadre d’une politique d’austérité. Pour équilibrer les finances publiques, il est indispensable de limiter les dépenses et d’augmenter les recettes. Or, la revalorisation annuelle des pensions de retraite coûte énormément d’argent à l’État.
Pour Michel Barnier, les retraités sont alors une cible pour faire des économies. Il propose ainsi le report de la revalorisation de janvier à juillet. Un report qui permettrait à l’État de faire 4 milliards d’euros d’économies. Mais les parlementaires ne sont pas séduits par cette idée.
Sentant que la colère populaire et parlementaire s’empare du sujet, Michel Barnier annonce être ouvert à d’autres idées. Cependant, les propositions doivent mettre en valeur des économies tout aussi importantes. C’est à partir de là que naît cette idée d’un chèque.
Un chèque pour les retraités ?
De nombreux députés en soutien à Michel Barnier tempèrent les débats. Ils demandent à ce que les pensions des plus modestes profitent de la revalorisation. Cette mesure pénaliserait donc uniquement les retraités les plus riches du pays.
Mais qu’est-ce qu’une petite retraite ? Faut-il fixer la barre à 1 200, 1 400 ou encore 1 600 euros ? Les propositions divergent. Des partis comme les socialistes et les centristes suggèrent d’établir des seuils à 1 700 et 2 500 euros, en s’inspirant d’une mesure appliquée en 2020 où les pensions inférieures à 2 000 euros avaient bénéficié d’une augmentation de 1 %, contre seulement 0,3 % pour les retraites plus élevées.
Puisque les débats sont houleux, une autre solution pourrait recevoir les grâces du gouvernement. Cette dernière consiste à geler temporairement toutes les pensions, puis à verser une compensation sous forme de chèque aux retraités modestes. Michel Barnier envisage un versement pour les retraités dont la pension est inférieure à 1 300 ou 1 400 euros.
Des débats en cours
Cependant, cette proposition se heurte à des résistances politiques, notamment de la part des Républicains, dirigés par Laurent Wauquiez, qui estiment cette mesure insuffisante pour protéger réellement les petites retraites. Ainsi, le gouvernement peine à trouver un consensus qui permette de préserver à la fois les finances publiques et le pouvoir d’achat des retraités.
Alors que le gel des pensions en 2025 semble inéluctable, l’exécutif est contraint d’explorer des solutions innovantes pour limiter son effet sur les plus vulnérables. À l’heure actuelle, bien malin est celui qui peut connaître la décision finale du gouvernement.
Les débats continuent à l’Assemblée nationale. Les députés de gauche ne veulent pas lâcher l’affaire et refusent de pénaliser les retraités. Les autres, soucieux de faire des économies, tentent de trouver une alternative qui ne mettra pas à mal les finances des seniors les plus modestes.
Source : MoneyVox