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Le budget 2025 fait déjà beaucoup de bruit, avec des mesures qui touchent les ménages et les fonctionnaires en particulier. Le Projet de loi de finances 2025 avance. Mais en attendant le résultat, une nouvelle disposition pourrait bien coûter cher à certains agents publics. En effet, la suppression d’un soutien financier précieux pourrait leur faire perdre jusqu’à 2 000 euros.
Moins de fonctionnaires, mais plus productifs
Dans le cadre du PLF 2025, le gouvernement a annoncé son intention de supprimer 2 201 postes dans la fonction publique d’État et chez ses opérateurs. Selon le ministère de la Fonction publique, cette réduction vise à améliorer l’efficacité des services publics tout en particulier les coûts.
Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, a déclaré : « L’objectif, c’est vraiment de pousser à la simplification. On veut un service public fort, mais sous contrainte de responsabilité financière où chaque euro doit être justifié vis-à-vis des Français ».
Cette orientation vers une rationalisation des effectifs ne s’arrête pas là. Le ministère envisage également la suppression de la Gipa. Cette dernière, introduite en 2008, vise à protéger le pouvoir d’achat des agents publics en cas d’inflation non compensée par des augmentations de salaire.
Un filet de sécurité en voie de disparition
La Garantie individuelle de pouvoir d’achat (Gipa), mise en place par Nicolas Sarkozy, joue un rôle crucial dans la protection du revenu des fonctionnaires. Son fonctionnement est simple ! Si le traitement d’un agent public n’a pas suffisamment évolué par rapport à l’inflation sur une période de quatre ans, cette première compense l’écart.
En 2023, un agent à temps plein avec un indice majoré de 514 pouvait toucher une Gipa de 1 861,36 euros. Une somme qui est bien sûr non négligeable pour aider à absorber les effets de la hausse des prix.
Cependant, la suppression de cette première est désormais sérieusement envisagée dans le cadre de la réforme de la fonction publique. Les syndicats sont montés au créneau, dénonçant une mesure qui pourrait mettre en péril le pouvoir d’achat des agents publics.
Dans une lettre envoyée à Guillaume Kasbarian, l’UNSA Fonction publique a exprimé ses inquiétudes. Le point d’indice a été revalorisé seulement « de 3,5 % au 1er juillet 2022 et 1,5 % en juillet 2023, en fort décalage avec l’inflation », explique-t-il.
Les conséquences pour les fonctionnaires
Avec la suppression de la Gipa, de nombreux fonctionnaires et contractuels pourraient perdre une part importante de leur revenu annuel.
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En pleine période d’inflation, les prix augmentent plus rapidement que les salaires. Alors que parallèlement, cette mesure pourrait entraîner une perte de près de 2 000 euros pour certains agents. Ce montant varie selon l’indice majoré et l’ancienneté des fonctionnaires concernés. Mais il s’agit d’une somme qui ferait une différence significative dans le budget de nombreuses familles.
Pour les syndicats, il est urgent de trouver une solution. Si le gouvernement persiste dans sa volonté de supprimer cette prime, il devra répondre à une question cruciale. Comment compenser cette perte de pouvoir d’achat ?
Les agents les plus précaires risquent de subir une nouvelle dégradation de leurs conditions de vie. Les syndicats demandent de ce fait des mesures compensatoires pour maintenir l’attractivité des postes publics.