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Cela fait plusieurs semaines que les retraités affiliés à l’Agirc-Arrco attendent avec impatience de connaître le montant de la revalorisation de leurs pensions pour novembre. Chaque année, la pension complémentaire évolue afin de préserver le pouvoir d’achat des retraités.
Alors que la crise nous frappe depuis des années, cet ajustement est primordial pour les seniors. Les retraités se souviennent encore de la revalorisation de l’année dernière. Elle était très intéressante, puisqu’elle était de 4,9 %.
Cette année, cependant, les attentes étaient plus modestes, avec des estimations initiales d’une revalorisation autour de 2 %. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de vous dévoiler le chiffre officiel. La déception est-elle de mise ?
Retraites complémentaires : une hausse modeste
Le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco vient d’annoncer une revalorisation de 1,6 % pour les pensions complémentaires des anciens salariés du secteur privé. Cette augmentation sera visible à partir du 1ᵉʳ novembre 2024.
Pour une pension complémentaire moyenne de 800 euros, cette revalorisation représente environ 13 euros de plus par mois. Cependant, pour une pension globale comprenant à la fois la retraite de base et la retraite complémentaire, la hausse sera plus modeste.
Par exemple, pour une pension totale de 1 500 euros, dont 500 euros de complémentaire, l’augmentation ne dépassera pas 8 euros par mois.
Les retraités s’attendaient à une hausse modeste. Sans doute qu’ils seront malgré tout déçus. Cependant, cette hausse représente un coût pour l’Agirc-Arrco. En outre, elle est supérieure à ce qu’elle aurait pu être.
Un coût non négligeable pour l’Agirc-Arrco
Certes, cette hausse peut paraître décevante pour les retraités, surtout après les 4,9 % de novembre 2023 et les 5,12 % de novembre 2022. Néanmoins, la baisse progressive de l’inflation depuis le début de l’année laissait présager une augmentation relative. Même s’ils espéraient un chiffre rond de 2 %, il semble que l’évolution économique en ait décidé autrement.
Cette revalorisation, bien que modeste, a néanmoins un coût considérable pour l’Agirc-Arrco, qui assume entièrement cette charge. En effet, le coût global de cette augmentation est estimé à 1,6 milliard d’euros par an.
Il est aussi intéressant de souligner que, avec une inflation actuellement à 1,8 %, les retraités peuvent se réjouir d’une revalorisation relativement proche de l’inflation. L’an passé, les partenaires sociaux votaient pour une revalorisation inférieure de 0,4 point à l’inflation. Elle aurait donc pu être de 1,4 %. Mais le conseil d’administration l’a relevé de 0,2 point. Si la déception est réelle, les retraités doivent prendre conscience de ce geste.
L’Agirc-Arrco maintient son calendrier
Contrairement à la revalorisation des pensions de base, que le gouvernement envisage de repousser à juillet 2025 au lieu de janvier, l’Agirc-Arrco maintient son calendrier habituel. Les retraités du secteur privé verront donc leurs pensions augmenter dès novembre, sans report.
Ce report pour les pensions de base, s’il devient officiel, privera les retraités de six mois d’augmentation. Pour le gouvernement, c’est une décision utile. En effet, elle lui permettrait d’économiser environ 4 milliards d’euros.
Pour le moment, il s’agit d’une piste de Michel Barnier. Une piste que les retraités n’accueillent pas avec chaleur. Ils espèrent évidemment une autre option. Tout repose sur la capacité des parlementaires à convaincre le Premier ministre de trouver une alternative acceptable.