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La nouvelle risque de faire grincer des dents les épargnants. Alors que l’inflation diminue plus rapidement que prévu, le taux du livret A va connaître une baisse plus marquée dès février 2025. Les prévisions économiques, couplées aux décisions de la Banque de France, laissent entrevoir une réduction significative du rendement de ce produit d’épargne très prisé des Français.
Une conjoncture défavorable au Livret A
Depuis début 2023, le taux du livret A, gelé à 3 %, a ravi les épargnants, surtout en période d’inflation galopante. Ce taux fixe a offert une rémunération stable et attrayante, mais l’horizon 2025 s’annonce beaucoup moins favorable. À partir du 1ᵉʳ février, cette stabilité prendra fin, et une baisse marquée du rendement se profile, probablement plus importante que prévu.
L’inflation, qui soutenait jusqu’ici ce taux, plonge à une vitesse impressionnante. Les récentes prévisions de l’Insee annoncent une inflation de seulement 1 % hors tabac pour octobre 2024. Ce chiffre surprenant détonne avec les attentes initiales.
Une telle chute de l’inflation impacte directement le calcul du taux du livret A, rendant inévitable une révision à la baisse. Mais l’inflation ne se dresse pas seule sur le tableau. L’€ster, cet indicateur crucial qui mesure les échanges financiers entre banques européennes, entre également en jeu.
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Ce mécanisme qui influence le Livret A
Outre l’inflation, l’€ster (Euro Short-Term Rate), qui reflète le prix de l’argent entre banques européennes, joue un rôle crucial dans la fixation du taux du livret A. Avec des baisses continues des taux directeurs de la BCE, l’€ster, actuellement à 3,75 %, est en phase de déclin. Les experts anticipent une nouvelle baisse lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs de la BCE.
Cette baisse de l’€ster, couplée à la diminution de l’inflation, entraîne un ajustement mécanique du taux du livret A. Philippe Crevel, macroéconomiste bien connu, estime que le taux du livret A pourrait tomber à 2,4 % en février 2025.
Cependant, les autorités financières, notamment la Banque de France et le ministère de l’Économie, ont encore la possibilité d’intervenir pour modérer cette chute. En effet, elles peuvent maintenir le taux entre 2 et 2,5 %.
Des alternatives pour les épargnants ?
Face à cette situation, les épargnants devront probablement revoir leurs stratégies d’investissement. Une baisse du taux du livret A pourrait également affecter l’assurance-vie. Bien que différente dans son fonctionnement, cette épargne évolue selon les mêmes tendances économiques.
Le livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, devrait aussi voir son taux baisser. Selon les estimations, il pourrait passer de 4 % à environ 2,9 %.
Cela dit, tout n’est pas noir pour les épargnants. En période de baisse des taux, d’autres placements, comme les obligations ou les actions, peuvent s’avérer plus intéressants. Les fonds en euros des assurances-vie ou encore certains livrets bancaires non réglementés peuvent offrir des rendements plus compétitifs.
Toutefois, ces alternatives comportent souvent un risque plus élevé ou une moindre liquidité. Ce qui n’est pas le cas du livret A, qui reste totalement sécurisé et sans risque de perte en capital.
Reste à voir si le gouvernement interviendra pour limiter cette baisse et préserver le pouvoir d’achat des épargnants. Affaire à suivre…
