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Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, découvre en prenant ses fonctions l’ampleur de la catastrophe au sujet des finances de la France. Après sept ans de Macronie, le déficit atteint des records. Il est essentiel d’agir, et cela risque d’avoir des incidences sur les aides de la Caf.
En effet, Michel Barnier souhaite faire 60 milliards d’économies. Et s’ils pensaient d’abord taxer plus fortement les plus riches, certaines figures politiques (Gabriel Attal, Gérald Darmanin) expriment leur mécontentement. Finalement, c’est du côté des retraites que l’État économisera 4 milliards d’euros. Enfin, du côté de la Caf, certains changements pourraient embêter des millions de Français.
Budget 2025 : hausse des impôts et gel des retraites
Dans ce nouveau budget, Michel Barnier annonce une augmentation des impôts qui concernera principalement les foyers les plus aisés. Les grandes entreprises devront, elles aussi, faire face à une hausse de leur fiscalité. Par ailleurs, la revalorisation des pensions de retraite, qui a lieu habituellement en janvier, sera reportée de quelques mois. Cela permettra ainsi d’économiser 4 milliards d’euros.
Cette décision suscite logiquement de vives critiques de la part de nombreux Français et de l’opposition politique. Le Premier ministre reconnaît que ce gel temporaire des pensions génère un certain mécontentement, mais il le qualifie de « raisonnable » dans le cadre d’un effort collectif.
Rappelons, en outre, que cette proposition n’est pas encore officielle. En effet, les Parlementaires sont libres de proposer d’autres possibilités. Mais, pour que le Premier ministre les étudie, il faut qu’ils proposent les mêmes économies. En attendant, c’est du côté de la Caf que le gouvernement se tourne.
Gel des aides de la Caf : une réalité à venir ?
Le gouvernement pourrait-il envisager de geler certaines aides sociales, comme le RSA ou les Allocations familiales, pour atteindre ses objectifs d’économies ? La question inquiète les syndicats et une partie de la classe politique. Toutefois, Michel Barnier se veut rassurant.
Ainsi, il précise que certaines aides, comme la prime d’accueil du jeune enfant (Paje), l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ou l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), ne seront pas gelées.
Au contraire, ces prestations profiteront d’une revalorisation habituelle le 1ᵉʳ avril 2025. L’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) verra même une augmentation à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, comme il est d’usage. Les bénéficiaires des aides de la Caf peuvent donc souffler. À moins que ?
Une réforme pour les aides sociales à venir ?
En revanche, le flou persiste concernant d’autres aides sociales. Le gouvernement envisage de simplifier le système en créant une « allocation sociale unique« , qui regrouperait plusieurs prestations de la Caf.
Cette mesure viserait principalement les personnes qui travaillent, ce qui laisse planer des incertitudes quant à l’avenir du RSA et d’autres aides qui touchent les personnes sans emploi.
Rappelons que la Caf mène actuellement un test pour une éventuelle future réforme. Cette dernière vise à améliorer le taux de recours de certaines aides. Si le RSA ou la prime d’activité sont importants, ils souffrent de taux de non-recours étonnants. La Caf veut en finir avec cela en optant pour la déclaration automatique des revenus. En s’alignant sur le modèle des impôts, elle espère obtenir des résultats.