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Le RSA est sur le point de changer. En effet, le gouvernement vient d’annoncer une généralisation d’une réforme en phase de test dans plusieurs départements depuis des mois. Pour l’État, cette réforme est indispensable pour renforcer le dispositif.
Le but est de demander aux bénéficiaires de s’engager davantage. Alors qu’il était possible de toucher le RSA par un biais déclaratif tous les trois mois, les choses sont sur le point de drastiquement changer. Et tous les bénéficiaires doivent en avoir conscience. Pour éviter toute suspension de leur aide, il est crucial qu’ils comprennent les nouvelles obligations qui leur incombent.
Un RSA qui évolue
Jusqu’à présent, les critères d’éligibilité au RSA étaient relativement simples : avoir au moins 25 ans, résider de façon stable en France et percevoir de faibles revenus. À partir de 2025, bien que ces conditions demeurent, une nouvelle exigence s’ajoute. En effet, les bénéficiaires devront désormais consacrer 15 heures par semaine à des activités d’insertion. Ces activités incluront la recherche d’emploi, la participation à des formations professionnelles ou encore des rendez-vous réguliers avec un référent de France Travail.
L’objectif de cette réforme est de responsabiliser les allocataires en les encourageant à s’investir davantage dans leur démarche de retour à l’emploi. Pour continuer à percevoir le RSA, il sera impératif de prouver une participation active à ces actions, sous la supervision de France Travail, qui deviendra l’organisme de référence pour l’ensemble des bénéficiaires.
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Cette généralisation de la réforme fait suite à une phase de test dans plusieurs départements. Les résultats étant positifs, le gouvernement opte pour cette réforme nationale du RSA dès le début de l’année 2025.
Réforme applicable à tous les bénéficiaires
Le nouveau cadre du RSA concernera tous les allocataires, sans exception, qu’ils soient nouveaux ou anciens. La réforme vise à offrir un parcours individualisé et adapté à chaque bénéficiaire, en tenant compte de ses compétences et de ses besoins spécifiques.
L’objectif est de maximiser leurs chances de réinsertion professionnelle. Après tout, et personne ne peut dire le contraire, il est impossible de vivre correctement en touchant le RSA.
France Travail, dans ce cadre, prévoit de prendre en charge environ 7,6 millions de dossiers, contre 6,1 millions actuellement sous la gestion de Pôle emploi. Parmi ces bénéficiaires, environ 300 000 jeunes et plus d’un million de bénéficiaires du RSA seront directement concernés. Rappelons, en outre, que la Caf fait également évoluer cette aide sociale. Elle souhaite la rendre plus accessible, puisque le RSA souffre d’un surprenant taux de non-recours.
Revalorisation du montant du RSA
Avant la mise en place de cette réforme, le RSA profitait comme chaque année d’une revalorisation en avril. Si le gouvernement n’intervient pas à ce sujet, la prochaine revalorisation aura lieu en avril 2025.
Pour une personne seule, le RSA socle est désormais de 635,71 euros par mois. Notons l’existence d’ajustements en fonction de la composition du foyer. Pour un couple sans enfant, le montant est de 953,57 euros.
Avec cette réforme, l’État ambitionne de rendre le RSA plus efficace. Il veut responsabiliser ses bénéficiaires et leur offrir un accompagnement personnalisé vers la réinsertion professionnelle.