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Pour faire face à l’augmentation du coût de la vie, les retraités comptent sur la revalorisation annuelle de leurs pensions. Ceux bénéficiant de la retraite complémentaire de l’Agirc-Arrco attendent avec impatience cette augmentation, qui intervient avant celle de la pension de base.
Mais cette année, deux mauvaises nouvelles viennent ternir l’attente des retraités. La première concerne la date de cette hausse, qui approche, tandis que la seconde, encore plus préoccupante, touche directement aux finances des retraités. En effet, le gouvernement envisage de faire des économies à leurs dépens.
La revalorisation des pensions Agirc-Arrco
Outre leur pension de base, les anciens salariés du secteur privé perçoivent une retraite complémentaire, via l’Agirc-Arrco. Ce versement arrive sur leur compte chaque début de mois. Il s’agit d’un revenu supplémentaire essentiel pour ces retraités, particulièrement en période d’inflation.
L’année dernière, en novembre, les retraités affiliés à l’Agirc-Arrco bénéficiaient d’une augmentation très importante de 4,9 %. Impressionnante, certes, mais logique, surtout. En effet, cette augmentation se base sur l’inflation des douze derniers mois. Or, nous vivions une crise majeure avec une évolution des prix catastrophique pour les Français.
Alors, cette hausse visait à compenser la perte de pouvoir d’achat, conséquence de la flambée des prix. Toutefois, la situation économique du pays n’est plus la même en 2024. Et ça, les retraités ne le prennent pas toujours en compte.
Une revalorisation moindre en 2024
L’inflation continue de ralentir sa course. Elle est de moins en moins virulente et se situe désormais en dessous de 2 %. En conséquence, les retraités doivent s’attendre à une revalorisation bien plus modeste, probablement autour de ce chiffre.
Lors des dernières négociations sociales, il a d’ailleurs été acté que l’augmentation des pensions serait inférieure de 0,4 point au taux d’inflation. Les premières prévisions annoncent donc une hausse de l’ordre de 1,3 % à 1,6 %, loin des 4,9 % de l’an dernier.
C’est évidemment une mauvaise nouvelle pour les retraités qui espéraient plus. Ils s’attendaient à une évolution aussi massive que l’année dernière. Alors, ils se disent qu’ils pourront toujours se rattraper avec la revalorisation des pensions de base. Mais nous avons une autre mauvaise nouvelle.
Un report pour les retraites de base
En plus de la revalorisation des pensions complémentaires, les retraités doivent normalement bénéficier d’une augmentation de leur pension de base en janvier. Cependant, le gouvernement envisage de repousser cette hausse à juillet 2025. Cette décision, portée par le Premier ministre Michel Barnier, a pour objectif de réduire les dépenses publiques, mais elle est loin de faire l’unanimité.
Cette nouvelle est particulièrement mal accueillie par les retraités pour deux raisons. D’une part, cela retarderait de six mois une augmentation qu’ils attendent pour janvier. D’autre part, en se basant sur l’inflation des douze mois précédents, la hausse en juillet serait vraisemblablement inférieure à celle prévue en janvier, en raison de la baisse continue de l’inflation.
En somme, les retraités se trouvent dans une situation difficile. Ils risquent de subir une double peine : un report de la revalorisation et une augmentation plus faible. Bien qu’ils expriment leur mécontentement face à cette mesure, il semble malheureusement que si le gouvernement persiste, ils n’auront d’autre choix que de s’y conformer.
