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Smic : qui sont les gagnants et les perdants avec la hausse de novembre ?

Une deuxième revalorisation du Smic va avoir lieu le mois de novembre prochain. Quels impacts pour les pensions de retraite ?

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En novembre, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) bénéficiera d’une nouvelle augmentation en France. Cette revalorisation a pour objectif de compenser l’inflation galopante et le coût de la vie croissant. Mais qu’en est-il des pensions de retraite ? Cette hausse du Smic influencera-t-elle réellement votre revenu mensuel ? Explorons ensemble ce que cela implique pour les retraités.

Hausse du Smic : quelles conséquences pour votre retraite ?

Chaque année, le Smic se trouve ajusté automatiquement au 1er janvier. Il bénéficie aussi de revalorisations supplémentaires lorsque l’inflation dépasse le seuil des 2 %. C’est le cas cette année encore, avec la revalorisation programmée pour le 1er novembre 2024.

Le Smic brut passera ainsi de 1 766,82 euros à 1 802 euros par mois, soit un revenu net d’environ 1 398,69 euros.

Si cette revalorisation soutient le pouvoir d’achat des actifs, elle a aussi des répercussions sur certaines prestations sociales, notamment les pensions de retraite. En particulier, elle pourrait modifier les montants perçus par les retraités bénéficiant du minimum contributif (MiCo).

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Pour mémoire, cette prestation minimale s’adresse aux seniors ayant accumulé des cotisations sur une base de salaires modestes pendant toute leur vie professionnelle.

Un coup de pouce pour certains retraités

L’augmentation du Smic représente une bouffée d’air pour les retraités percevant le minimum contributif. En effet, le MiCo se trouve indexé sur le Smic. Cela signifie en fait que toute hausse de ce dernier se répercute automatiquement sur cette pension minimale.

Un réel coup de pouce supplémentaire pour ceux qui peinent déjà à joindre les deux bouts. En particulier après les récentes revalorisations accordées aux petites pensions.

Pour ces retraités, cette nouvelle vient s’ajouter à la majoration exceptionnelle de leur pension. Toutefois, il est essentiel de garder un œil attentif sur l’évolution des plafonds de ressources, car ces derniers déterminent l’éligibilité à de nombreux dispositifs d’aide.

Des seuils à surveiller avec la hausse du Smic

L’augmentation du Smic n’impacte pas seulement le montant des pensions minimales. Elle peut aussi conduire à un relèvement des plafonds de revenus pour certaines prestations, telles que le minimum contributif.

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Depuis janvier 2024, ce plafond a connu un ajustement à 1 367,51 euros par mois. Avec la nouvelle revalorisation en novembre, il est probable que ce plafond soit à nouveau ajusté.

Les retraités qui touchent l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) font face à une situation plus délicate. En effet, toute hausse de la pension peut réduire cette aide sociale, car l’Aspa se base sur le revenu total. Ainsi, si le MiCo ou votre retraite augmentent, cela pourrait entraîner une réduction, voire la suppression, de cette allocation.

D’autres impacts de la hausse du Smic

Cette revalorisation ne touche pas seulement les retraités, elle affecte aussi les salariés proches de la retraite. Pour valider un trimestre, il est nécessaire de percevoir un revenu correspondant à 150 fois le montant du Smic horaire.

Avec chaque hausse, ce seuil s’élève, compliquant ainsi la validation des trimestres pour les salariés dont les revenus avoisinent le Smic. Elle risque par conséquent de compliquer la validation des trimestres pour les travailleurs aux revenus proches du Smic.

Cette situation concerne notamment les salariés aux carrières incomplètes ou interrompues, ainsi que ceux ayant des contrats précaires. La hausse du Smic peut, dans certains cas, les empêcher de valider un trimestre. Résultat : l’accès à une pension de retraite complète est plus difficile.

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