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Retraite : mauvaise nouvelle, le gouvernement baisse le montant de la revalorisation prévue

La pension de retraite de base n'évoluera pas comme d'habitude. C'est une double peine pour les seniors en France, qui ne s'y attendaient pas.

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Les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour les retraités. Alors que ces derniers attendent la revalorisation annuelle de janvier, elle ne verra pas le jour en début d’année. En outre, la hausse qu’ils espéraient sera aussi moins importante que leurs attentes.

Ces changements sont la conséquence de l’arrivée au pouvoir de Michel Barnier. En notant la situation économique catastrophique de la France, ce dernier souhaite mener une politique rigoureuse d’austérité. Selon le chef du gouvernement, c’est la seule solution pour équilibrer les comptes. Après sept ans de politique qui privilégie les plus riches, les retraités doivent trinquer.

Un report inattendu pour les retraités

Chaque année, les pensions de base profitent d’une revalorisation le 1ᵉʳ janvier. Cette dernière se base sur l’inflation des douze derniers mois. L’année dernière, cette revalorisation était historiquement haute. En effet, depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, les pensions de retraite de base sont plus fortes de 5,3 %.

Cette revalorisation n’est pas arbitraire. Elle permet aux retraités de mieux vivre, malgré la crise et la hausse des prix. C’est pourquoi elle se base sur l’inflation, pour permettre aux seniors de conserver leur pouvoir d’achat.

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Cette revalorisation devait donc voir le jour dans quelques semaines. Mais le mercredi 2 octobre, le ministère des Finances annonçait un report de six mois de l’indexation des pensions de retraite sur l’inflation, qui prendra désormais effet en juillet 2025.

Des conséquences néfastes pour les retraités

Ce décalage aura des conséquences financières notables pour les retraités. Par exemple, un retraité qui touche une pension nette de 1 400 euros pourrait perdre environ 106 euros au cours des six mois concernés.

Le report de cette revalorisation devrait permettre à l’État d’économiser près de 4 milliards d’euros, mais cela se fera surtout au détriment des retraités aux revenus les plus modestes. Ce n’est pas une nouvelle si surprenante, cependant. Des députés du centre et de la droite militent pour la fin de cette indexation automatique depuis des années.

Cela pourrait donc être un premier pas vers une suppression simple de cette revalorisation annuelle. Mais ne jouons pas les Cassandre maintenant. Voyons plutôt les faits. Malheureusement, ce n’est pas une bonne nouvelle que nous avons à partager.

Une revalorisation moins intéressante

L’annonce du report de l’indexation suscite évidemment des mécontentements parmi les retraités, mais la suite pourrait être tout aussi décevante. La revalorisation prévue s’élève à 1,8 %, un chiffre bien inférieur aux attentes. En effet, la hausse aurait dû être de 2,4 % si l’indexation avait eu lieu en janvier, comme prévu initialement.

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Les dernières prévisions de la Commission des comptes de la Sécurité sociale estimaient même une augmentation de 2,6 %. Cependant, avec le ralentissement de l’inflation, la hausse des pensions a également été revue à la baisse.

Le chiffre de 1,8 % n’est pas encore définitif. Selon Bercy, la revalorisation sera calculée sur la base de l’inflation mesurée sur les indices mensuels d’avril 2024 à mai 2025. Actuellement, l’inflation pour septembre 2024 s’établit à 1,2 % selon l’Insee.

Par conséquent, la revalorisation des retraites pourrait être encore plus faible. Nous aurons la réponse dans quelques mois. Mais les retraités risquent fortement d’être les grands perdants dans cette situation.

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