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La question d’une éventuelle augmentation de l’impôt sur le revenu est sur toutes les lèvres en France. Alors que Michel Barnier vient à peine de prendre ses fonctions de Premier ministre, il note à quel point les finances françaises sont catastrophiques.
Auprès de son gouvernement, et dans les médias, il ne s’en cache pas. Également, il évoque la possibilité d’augmenter les impôts. Le but est d’instaurer une politique d’austérité pour renflouer les caisses, au détriment des Français. Or, ces derniers subissent déjà une crise économique depuis quatre ans.
Les dernières nouvelles pour l’impôt sur le revenu
Nous souhaitons commencer par une bonne nouvelle. Depuis quelques jours, nous entendons parler dans les médias d’un possible gel du barème de l’impôt sur le revenu. Pour rappel, ce dernier évolue chaque année selon l’inflation. Cela permet à une personne qui gagne un peu plus de ne pas payer plus d’impôts alors que son pouvoir d’achat baisse.
Finalement, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, vient d’annoncer qu’il n’y aura pas de changement concernant l’évolution des tranches marginales d’imposition (TMI). Elles profiteront bel et bien d’un ajustement selon l’inflation, comme chaque année.
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Selon les dernières prévisions de l’Insee, l’inflation devrait atteindre en moyenne 2,1 % en 2024, et 1,9 % hors tabac. Cela signifie que si vos revenus n’ont pas augmenté en 2024, la révision du barème en 2025 entraînera une baisse de votre impôt.
Des réductions d’impôt pour certains Français
Un célibataire qui gagne 25 000 euros en 2023 gagne 918 euros d’impôt. Pour comprendre à quel point l’évolution selon l’inflation est importante, ce célibataire aurait payé le même montant en 2024 en cas de gel du barème.
Pour un célibataire dont les revenus ont augmenté de 2 % en 2024, soit un total de 25 500 euros, le gel du barème aurait porté l’impôt à 989 euros (1 282 euros de droits moins 293 euros de décote). De quoi entraîner une hausse de 71 euros. Grâce à la revalorisation des tranches et de la décote, cette augmentation d’impôt sera limitée à 19 euros, avec un impôt final de 937 euros. En somme, ce contribuable bénéficiera d’une économie de 52 euros grâce à l’indexation des tranches sur l’inflation hors tabac.
Idem pour un couple sans enfant qui gagne 60 000 euros à l’année. Avec la revalorisation des tranches de 1,9 %, l’impôt pour 2024 sera de 3 408 euros, soit une baisse de 47 euros. Si le couple a vu ses revenus augmenter de 2 % en 2024 (61 200 euros), il aurait payé 3 574 euros d’impôt avec un barème gelé, mais grâce à la revalorisation, il ne réglera que 3 527 euros, économisant ainsi 47 euros.
L’importance de l’indexation
L’indexation des tranches des impôts sur l’inflation protège les ménages. Elle préserve leur pouvoir d’achat afin que les revenus ne s’érodent pas avec la hausse des prix. Elle permet, en outre, une meilleure équité fiscale. En effet, les ménages, du fait d’un gel de l’indexation, paieraient plus d’impôts seulement à cause de l’inflation. Et ce, sans qu’ils aient un meilleur pouvoir d’achat pour autant.
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Ce n’est pas seulement intéressant pour les ménages. L’État est gagnant. En effet, cette indexation contribue à une plus grande stabilité économique. Les ménages français ont plus de pouvoir d’achat et peuvent mieux gérer leurs dépenses. Rappelons qu’ils participent chaque jour à l’économie française en payant la TVA.